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Conjoncture juillet-août : Viticulture

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Les vendanges démarrent tout doucement, sur un vignoble qui manque d’eau.

Les vendanges ont démarré cette année un peu plus tardivement que ces dernières années. Pour l’anecdote, les premiers coups de sécateurs ont été donnés le 2 août par la station vitivinicole de Tresserre sur un des cépages de la collection de cépages tolérants aux maladies.

Les maturités sont moins avancées qu’en 2020, nous avions déjà 10 jours de retard à la floraison et les conditions climatiques n’ont pas eu pour effet d’accélérer la maturité.

La récolte s’annonce d’ores et déjà petite. La sortie a été plutôt correcte cette année, mais la coulure assez marquée sur certains cépages (Grenache, Muscats d’Alexandrie, Carignan et Cabernet Sauvignon) ainsi que l’épisode de gel du 7 et 8 avril dernier ont amputé une partie significative de la récolte. Par ailleurs, le millésime est marqué par une sécheresse prononcée. Depuis le 1er octobre, il n’est tombé que 255mm de pluie au lieu de 576mm en moyenne (station de Perpignan), et seulement 85mm depuis le premier mars. Ce déficit hydrique devrait se faire ressentir sur le volume de récolte, de nombreuses parcelles présentent une taille de baies ridicule. Encore une fois, les bénéfices de l’irrigation ne sont pas discutables à la fois sur le volume et la qualité des raisins.

Les bonnes nouvelles sont plus du côté de l’état sanitaire. Le millésime s’est plutôt bien passé en ce qui concerne la lutte contre le mildiou et l’oïdium. Au sujet des ravageurs (eudémis et cryptoblabes), pour le moment, rares sont les parcelles fortement impactées. Il faut malgré tout continuer à surveiller les parcelles, car la 3ème génération d’eudémis n’est pas terminée, et surtout les premiers dégâts significatifs de cryptoblabes devraient faire leur apparition. A noter que des expérimentations sont en cours afin d’identifier des méthodes de lutte adaptées à ce nouveau ravageur.

Enfin, il faut signaler la recrudescence de parcelles présentant des symptômes de flavescence dorée. A cette saison ils sont bien visibles, et il est de la responsabilité de tous, au-delà des traitements obligatoires, de repérer et arracher les souches symptomatiques.


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