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Conjoncture Mars : Fruits & légumes

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Difficile de faire une synthèse pour une filière aussi hétérogène (exploitations de taille très variables, plus ou moins spécialisées/diversifiées) avec des produits divers (des dizaines de produits en production : basiques, secondaires, plaisir…) et aussi complexe en terme de circuit de commercialisation (court, long, industrie…).

Globalement sur les principaux produits, nous avons assisté à une forte augmentation de la demande le 1er week-end de confinement avec parfois même une flambée des prix (tomate grappe…) puis une forte accalmie durant la première semaine et un retour à un marché dynamique et fluide depuis.
A noter, un début d’inflation des coûts de transport avec en milieu de semaine une volonté unanime et brutale des transporteurs de monter de 25 à 50 % leurs tarifs.

Les entreprises de transport rencontrent des problèmes de main d’œuvre, de retour à vide… mais dans un contexte de baisse des prix du gasoil et de circulation fluide pour les charges et décharges, la profession agricole n’a pas compris cette inflation. Après quelques jours de tension entre la production et le secteur des transports, les choses semblent se normaliser.

Salade : 

A cette période, la production de salades pour le marché du frais est pratiquement terminée dans le département. 
Le gros des emblavements est constitué de salades sous contrat destinées à la 4ème gamme.

La fermeture d’opérateurs importants, notamment localement Florette Food Services et de marchés export a brutalement coupé les contrats en cours pour ces produits très spécifiques qui pour certains ne sont pas adaptés à une commercialisation en frais.

Cela aura des impacts importants pour certains producteurs spécialisés qui ont perdu 50% de leur deuxième rotation de salade et ont une totale incertitude sur la troisième.

Les Organisation de Producteurs pourront solliciter France Agrimer pour mettre en place les dispositifs de retrait de produits prévus dans le cadre de l’OCM fruits et légumes en espérant que le contexte COVID 19 ne soit pas bloquant pour la mise en œuvre de ce dispositif administratif. Les producteurs de salade 4ème gamme qui ne sont pas en OP ne pourront pas bénéficier de ces dispositifs pour compenser même partiellement leurs pertes.

Tomates - Concombres

Ce sont des produits basiques et dans le monde des fruits et légumes, bien adaptés à des modes de commercialisation modernes comme le drive d’où une demande soutenue de la grande distribution. A noter que les produits de diversification connaissent plus de difficultés (tomates cerises, variétés anciennes…). Mais avec la fermeture par les enseignes des origines Espagne et Maroc tous les segments se sont maintenant ouverts pour la production française.

Fraise et Asperge

Ce sont deux produits qui peinent habituellement à se faire une place dans des rayons au milieu des produits espagnols. Le contexte de crise n’est pas favorable sur ces produits plaisir, d’achat d’impulsion, d’où une crise de marché profonde en plein démarrage de campagne.
Néanmoins en fin de semaine, la « bascule » effectuée par la GD sur les produits français a généré un « coup de boost » notamment en fraise. La suppression d’une origine qui représentait 80 % du rayon, a créé un fort appel d’air sur les 20 % restants. Charge à la filière fraise française de gérer cette situation exceptionnelle en proposant des prix lissés et cohérents pour ne pas casser cette dynamique.
En asperge, la situation a plus de mal à se normaliser, à suivre.

Artichaut

Les récoltes ont démarré dans tous les secteurs du département. 
Pour les opérateurs en lien avec la grande distribution, le marché est fluide, sans stock, avec des prix corrects. Seuls quelques producteurs indépendants d’artichaut, orientés sur certains marchés grossistes (restauration privée…) connaissent des difficultés.

Coté producteur

Ce qui inquiète d’ores et déjà, c’est la pénurie sur certains produits phytosanitaires notamment de biocontrôle comme le soufre, le Curatio (bouillie nantaise) et des problèmes ponctuels de logistique qui risquent de se compliquer dans les jours à venir.  

Au niveau de la main d’œuvre, sur les exploitations, malgré quelques absences, on ne peut pas parler de pénurie de main d’œuvre pour le moment. 

Dans les semaines à venir, dès la mi-avril, les chantiers d’éclaircissage vont devoir démarrer. En principe un grand nombre de salariés espagnols, portugais ou encore roumains viennent renforcer les équipes de travail. Quelle sera la situation aux frontières ? Ces salariés pourront-ils rejoindre les exploitations dans les temps pour ces travaux essentiels qui sont déterminants pour la qualité de la récolte en pêche et en abricot ? Ou, seront-t-ils contraints dans un souci de santé publique pour notre département,  de reporter leur arrivée ? 

De plus, pour la mise en place de ces chantiers qui nécessitent un grand nombre de personne, il conviendra que les exploitations arboricoles appliquent toutes les mesures de sécurité et d’hygiène.


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