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LES PRODUCTEURS DE PPAM SECHES

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La production de Plantes à Parfum, Aromatiques et Médicinales sèches (PPAM) a réellement débuté il y a une dizaine d’années avec la mise en place de premières parcelles de romarin en Agriculture Biologique au Domaine Pédagogique du Lycée Agricole de Rivesaltes après l’arrachage d’une vigne.

 

Aujourd’hui on dénombre une quarantaine de producteurs de PPAM sèches. Ils sont dans la même famille que les producteurs de PPAM fraîches mais leurs productions sont bien différentes et à découvrir.

 

Thym à Tresserre

Les producteurs

Cartographie des activités PPAM dans les Pyrénées-Orientales

 

Les producteurs de PPAM sèches sont répartis sur l’ensemble du département (voir la cartographie). Ils exploitent de la plaine jusqu‘aux hauts cantons et 3 petites régions se distinguent particulièrement, le Conflent, les Aspres et la Salanque. Leur âge moyen est de 47 ans. Leurs motivations et intérêts pour cette filière sont divers. Bien sûr l’aspect économique est important mais il ressort souvent que les acteurs de cette filière sont motivés par un fort intérêt pour la spécificité des PPAM et de leurs produits dérivés, une volonté de retour à la terre, les aspects paysagers indéniables de ces cultures ou encore la diversification des productions sur leur exploitation.

De la production à la cueillette

En PPAM sèches, les exploitations sont à 100% en Agriculture Biologique et majoritairement en conditions non irriguées avec principalement des plantes dites de garrigues.
Les cultures sont souvent de tailles modestes puisque 70% des producteurs en cultivent moins de 1 ha pour un total d’une quarantaine d’hectare. Les principales espèces valorisées sont le romarin, le thym, la lavande, la verveine, l’hélichryse (immortelle) accompagnée d’une multitude d’autres espèces comme le safran, la camomille, l’achillée millefeuille, la rose de Damas…
Aux cultures s’ajoute l’activité de cueillette de plantes sauvages qui est pratiquée par 45% des producteurs. Une poignée de producteurs ne pratiquent que de la cueillette de plantes sauvages.
La cueillette est aujourd’hui méconnue et pourtant c’est une activité ancestrale dans les Pyrénées-Orientales. La très grande richesse botanique qui s’étage du littoral jusqu’au massif pyrénéen s’illustre avec par exemple le fenouil, le romarin des Corbières, la lavande aspic, le thym des Albères ou des Aspres, l’hélichryse, la fleur de narcisse, la racine de gentiane, la sève de bouleau…Ces quelques espèces mettent à elles seules en perspective le potentiel des Pyrénées-Orientales. C’est pourquoi de nombreux cueilleurs professionnels d’autres régions savent aussi exploiter cette richesse naturelle. Toutefois, avant de pratiquer la cueillette professionnelle de plantes sauvages il est de bon aloi d’avoir l’accord du propriétaire foncier, privé ou public, afin d’éviter des conflits d’intérêts et d’assurer une bonne gestion de la ressource naturelle.

Les transformations

A minima pour la mise en marché les productions subissent une première transformation. Près de 60% des producteurs transforment leurs plantes en huiles essentielles et en hydrolats (eaux florales). D’autres transformations sont mises en œuvre pour des tisanes, des aromates secs, des sirops mais aussi en produits plus élaborés comme des macérâts, des baumes, parfums, huiles de soin et autres cosmétiques…
La première transformation est faite soit par le producteur soit par un prestataire de service qui est le plus souvent aussi producteur mais équipé avec par exemple un alambic.
A ce jour 5 producteurs proposent des distillations à façon sur les communes de Claira, Théza, Los Masos, Tarerach et Latour-de-France. Le maillage territorial des outils de transformation est encore imparfait (voir la cartographie) mais d’autres sites devraient-être prochainement opérationnels. Les principaux atouts de la prestation de service sont de limiter des investissements onéreux dans du matériel, de gagner du temps et d’éviter d’être dans l’obligation d’acquérir des compétences pointues en transformation. Les limites sont la nécessaire bonne coordination entre le producteur et le transformateur et le coût de la prestation. En effet, les alambics de proximité sont de petites tailles (100 à 700L) avec peu d’économie d’échelle. Des alambics de plus grandes capacités sont en réflexion et pour être simple une distillation avec un alambic de 3000L coute à peine plus chère qu’avec un de 500L.

La commercialisation

55% des producteurs commercialisent qu’en circuits courts, 10% qu’en circuits longs et 35% en circuits longs et courts. La dominante sur les circuits courts est liée à une meilleure valeur ajoutée qui compense les coûts de production élevés liés aux petites surfaces cultivées. Le revers est une plus forte concurrence locale car les principaux débouchés sont les magasins de proximités, les marchés et foires, les restaurateurs, en direct sur l’exploitation, les magasins de producteurs…
Pour les circuits longs la mise en marché passe principalement par des grossistes, des distilleries ou des laboratoires. Il est clair que pour gagner en compétitivité et engager des cultures sur des surfaces plus importantes il manque localement un alambic d’une capacité supérieure à 2000L et des séchoirs de grands volumes.


 

Source : Mémoire de stage de Zoé DURIS "État des lieux de la filière PPAM des Pyrénées-Orientales-Août 2020" réalisé dans le cadre de l'accord de coopération Leader "Structuration de la filière PPAM des PO: dynamisation d'une filière d'avenir".

 

 


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