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Optimisation des irrigations en artichaut avec le projet ECO-EAU ARTICHAUT

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Depuis 2 ans le projet ECO-EAU ARTICHAUT, mené par La SICA CENTREX, la Chambre d’Agriculture des Pyrénées-Orientales et Sud Agro Météo, permet d’acquérir des références pour optimiser les irrigations et développer la mise en place du goutte à goutte en culture d’artichaut.

En plus des essais de différents itinéraires techniques réalisés  à la Sica Centrex, les irrigations de plusieurs parcelles de producteurs sont pilotées  à l’aide de sondes tensiométriques, avec un suivi réalisé par la Chambre d’Agriculture.  Lors de la campagne 2018-2019, les données des parcelles pilotes ont été interprétées et diffusées à des moments clefs de la campagne (entrée et sortie d’hiver) à travers de  bulletins collectifs.

Qu’est-ce qu’une sonde et un « pilotage » tensiométrique ?

Une sonde tensiométrique est un « tube » muni d’un  capteur qui mesure la disponibilité de l’eau dans le sol par une valeur que l’on nomme TENSION mesurée en centibar (cbar). Cette mesure indique la force avec laquelle l’eau est retenue par le sol. Plus le sol se dessèche et plus la tension est élevée. L’évolution des valeurs permet de décider d’un arrosage et de vérifier son efficacité. Dans nos suivis, nous utilisons des sondes Watermark reliées à un boîtier qui transmet les résultats par radio à la Sica Centrex.

Les résultats sont visualisables en temps réel sur le site www.sudagrometeo.fr avec un accès par abonnement. Dans notre dispositif, 6 sondes sont installées sur les parcelles de références, positionnées sur la ligne de plantation : 3 sondes à 30 cm de profondeur et 3 à 60 cm.( voir photo ci-dessus)

Le « pilotage tensiométrique » consiste à faire évoluer les arrosages en quantité et en fréquence en observant des courbes de tension et en se fixant des seuils d’interventions. L’interprétation des courbes doit se faire en connaissant la pluviométrie, les irrigations réalisées, les caractéristiques du sol, le stade et le développement racinaire des plantes.
Dans cet exemple, on perçoit nettement que dès la fin janvier 2019 les tensions dépassent les seuils d’interventions alors que les pluies conséquentes de l’automne pouvaient laisser penser le contraire.

Ces données ont permis d’ajuster les irrigations à bon escient, sachant que beaucoup de parcelles de production ont marqué des carences en eau (cœurs noirs, feuillages argentés) à la sortir de l’hiver en 2019, avec des reprises d’irrigation trop tardives en gravitaire ou pas assez conséquentes au goutte à goutte.

Des économies d’eau

Lors de la campagne 2017-2018 qui a servi d’année test avant la diffusion de bulletins collectifs en 2018-2019, 2 sites ont été suivis,  avec les résultats suivants :

Sur chaque site il n’y a pas eu de différences significatives de rendements entre les parcelles 1 et 2. Si les différences de consommation entre les sites sont difficilement comparables compte tenu des différences variétales et des modes de conduites, la comparaison des modes de pilotages montre des économies d’eau en faveur de l’utilisation des tensiomètres, de l’ordre de 922 m³/ha  pour le site au goutte à goutte et de  540 m³/ha pour le site en gravitaire.

En conclusion

L’utilisation des tensiomètres en agriculture est loin d’être récente mais elle est encore peu développée en artichaut, culture pour laquelle le déclenchement des irrigations reste encore « routinier ». Que ce soit en irrigation gravitaire pour mieux comprendre et gérer les soubresauts climatiques de plus en plus fréquents, ou en irrigation au goutte à goutte pour se familiariser avec ce mode d’arrosage, les sondes tensiométriques apportent une aide à la décision non négligeable et permettent d’économiser de l’eau.

Leur utilisation dans un cadre collectif reste cependant plus complexe car les interprétations sont extrêmement liées aux pratiques individuelles et aux caractéristiques des sols de parcelles données. A des moments clefs de l’itinéraire technique de l’artichaut, et en disposant des sondes sur des types de sol avec caractéristiques différentes, des données tensiométriques « collectives » peuvent néanmoins être très intéressantes.

 


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