
[SALADE] Bilan Campagne 2021-2022 dans les Pyrénées-Orientales

40 Millions de pieds
On dénombre, au cours de la dernière campagne salade, 40 millions de pieds plantés (7.5 millions en plein champ et 32.5 millions sous abris) répartis en 135 ha de plein champ qui est en progression et 245 ha sous abris en surface développée, soit à l’identique de l’an dernier.
Le plein champ se compose à 53% de scaroles et frisées, 16% de feuilles de chênes rouges, 11% de laitues, 10% de batavias blondes et 10% entre feuilles de chênes blondes, multi-feuilles et très fines maraîchères.
Le sous abri se décline en 30% de batavias, 24% de laitues, 15% de multi-feuilles, 14% de feuilles de chênes blondes, 5% de feuilles de chênes rouges et 3% de lollos blondes, 4% de lollos rouges, très fines maraîchères et autres salades de diversification. Scaroles et frisées de printemps représentent 5% du sous abri.
Une meilleure campagne
Sur le frais, la saison est meilleure que l’an dernier mais, paradoxalement, les écoulements sont restés difficiles. Le marché du frais s’érode et ce n’est pas en vendant moins cher que la demande augmente.
La laitue est un produit vieillissant, elle est moins demandée au profit de la batavia et de la feuille de chêne blonde et rouge.
Il est remarquable que le Bio n’a pas toujours trouvé sa place et les maraîchers concernés ont souvent dû dégager une part non négligeable de leur production vers le conventionnel ce qui est également constatée pour d’autres légumes. Un épiphénomène ou une tendance lourde ? C’est une vraie interrogation pour des producteurs AB majoritairement orientés vers les circuits longs. A suivre…
La courbe de prix sur le marché du frais de la batavia (salade de référence) pour la campagne 2021-2022 est, en début de campagne, en dessous de la moyenne des 5 dernières années. Puis le marché a été intéressant sur deux périodes, au cours du mois de février et surtout au mois d’avril (figure 1). Au regard des courbes de prix sur le marché du frais de la batavia (figure 2) aucune des 5 dernières campagnes ne se ressemblent.
La 4ème gamme au rendez-vous
Ce marché, dit de l’industrie, absorbe 50 à 60% de la production roussillonnaise.
La qualité était au rendez-vous mais en janvier, avec la baisse des températures caractérisée par de nombreuses et successives gelées, les salades ont manqué de grammage pénalisant notamment ce marché rémunéré au poids.
Figure 1, source RNM
Figure 2, source RNM
Sur le plan sanitaire
Dans l’ensemble les problèmes sanitaires tel que puceron, noctuelle, brémia… sont bien maitrisés. Mais la fusariose de la laitue (Fusarium oxysporum f.sp .lactucae) s’installe progressivement dans les Pyrénées-Orientales et pourrait remettre en question le modèle technique et technico-économique des exploitations très spécialisées en production de salade.
La batavia prend l’avantage avec des variétés résistantes à la fusariose et continue de progresser en surface au détriment de la laitue sans variété résistante et en perte de vitesse commerciale. Toutefois, les variétés résistantes tendent à masquer la présence de la fusariose ce qui pourrait générer de nouveaux isolats.
La solarisation et la biofumigation renforcent les bons résultats des variétés résistantes mais la monoculture de la salade est la principale cause de la fatigue des sols avec le développement de bioagresseurs spécifiques tel que la fusariose. De fait, les rotations d’espèces de familles botaniques différentes sont très certainement l’une des clés mais il est plus facile de le dire que de le faire dans des unités de production formatées aux exigences concurrentielles des circuits longs.
Synthèse des 5 précédentes campagnes
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