mardi 23 avril 2024
SOLARISATION : 1, 2, 3… soleil !
Pour la réussir en 6 points fondamentaux :
1. La période de mise en place
Du 15 juin au 15 juillet en plein champ et pour le sous abri du 15 juin au 31 juillet. La date peut être avancée au 1er juin en cas de beau temps.
2. La durée
L’efficacité de la solarisation dépend de sa durée, il faut compter au minimum 45 jours sous abris et 60 jours en plein champ.
3. La préparation du sol
Travail du sol en profondeur (labour, sous-soleuse), puis préparation pour une structure faiblement motteuse (canadienne, rotobêche, rotavator) sans souffler le sol.
4. L'humidité du sol
Le sol doit être bien humide et en profondeur, au minimum sur 40 cm. L'irrigation peut être réalisée après tous les travaux de sol si la parcelle est munie d’aspersion ou avant le dernier travail si l’arrosage est réalisé par gravité.
L’humidité du sol garantit la conduite en profondeur des calories du soleil ainsi que la germination des adventices et des agents pathogènes.
5. Les premiers jours
Ils sont déterminants. Il faut consulter la météo pour être certain de bénéficier, dès la pose du plastique, d'au moins 3 journées consécutives de grand soleil et assurer une montée rapide en température et « brûler » les adventices en germination. A défaut les adventices non détruites finiront par soulever le plastique et diminueront l’efficacité attendue.
6. La reprise du sol
Dans la plupart des cas, la reprise du sol après solarisation peut se réaliser au dernier moment mais il est recommandé de :
• réaliser un test nitrate et de fertiliser si nécessaire,
• suivre de près l'évolution des taux de la matière organique,
• travailler le sol superficiellement pour ne pas remonter des couches de terre non solarisées.
La qualité du plastique Demander un film SPECIAL solarisation qui peut résister en plein champ, à la durée moyenne de la solarisation sans se dégrader pour permettre un retrait facile des bâches. Épaisseur de 40 à 50 µm (on peut baisser à 35 µm sous abri) |
Le cas de l’artichaut En monoculture de l’artichaut, avec les variétés traditionnelles multipliées végétativement, le laps de temps entre deux cultures est très court et il ne permet pas de glisser dans de bonnes conditions une solarisation. De fait, la technique n’est pas utilisée ou très rarement. Avec les variétés de semis qui représentent aujourd’hui un pourcentage plus ou moins important dans les assolements artichauts des exploitations, les données changent. Les variétés de semis plus vigoureuses avec une installation rapide du système racinaire peuvent être plantées plus tardivement. Par conséquent, une solarisation devient envisageable et une réponse contre les inversions de flore, le Sclérotinia, l’Athelia rolsfii ou toute autre maladie tellurique. Deux cas se présentent : - si vous êtes à 100 % en variétés de semis l’ensemble de vos parcelles peuvent être théoriquement solarisées, - si vous avez une mixité variétés traditionnelles - variétés de semis, vous pouvez solariser une partie de votre parcellaire avec la succession suivante : variétés traditionnelles - production d'œilletons destinés à une autre parcelle - solarisation - variétés de semis plantées tardivement. Le timing entre production d’œilletons, travail du sol, plein en eau, mise en place de la solarisation, sera "serré" et impérativement terminer au plus tard le 10-15 juillet. Il est aussi recommandé d’aborder la pertinence de cette technique avec votre technicien ! Rappelons qu'il est intéressant de solariser chaque année une partie de son parcellaire pour anticiper un état de fatigue de sol trop important et une baisse de rendement constaté rapidement, même en variétés de semis. |
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