Conjoncture avril 2024 : Viticulture

En cette fin de mois d’avril la vigne a largement débuté son cycle. Le débourrement est passé, et même si les vignes sont fortement affaiblies par la sécheresse qui perdure depuis 2 ans, les ceps de vignes ont réussi à débourrer. Le nombre de pieds morts (qui n’ont pas débourré) est important, mais probablement inférieur à ce que nous pouvions imaginer. Le développement végétatif est faible, nous risquons de retrouver comme l’an dernier des profils de parcelles avec une très faible hauteur de végétation. La sortie en grappe est variable selon les cépages et les secteurs, mais globalement (et de façon surprenante), elle est plutôt correcte. La vigne est un excellent malade…

Nous nous approchons très rapidement de la floraison, et si le débourrement a été plutôt précoce, la floraison devrait se situer dans des dates habituelles, eu égard aux températures fraiches de ces derniers jours. C’est lorsque que cette étape clé de floraison sera passée que nous pourrons nous faire une idée plus précise du potentiel de récolte. Il faudra bien évidemment de l’eau pour que la vigne réalise son cycle végétatif dans des conditions acceptables : pour une bonne floraison (en limitant la coulure) et aussi et surtout pour contribuer au gonflement des baies.

La pluviométrie fait toujours défaut, notre département fait état d’un déficit hydrique de 75%, avec 110mm de pluie depuis le 1er octobre 2023 (normale = 434mm). Ce chiffre est encore plus inquiétant que la situation de 2023 qui était déjà jugée dramatique (NB : à la même époque nous étions à 134mm de cumul de précipitation). Si la situation de sécheresse perdure, certains ceps qui ont réussi tant bien que mal à débourrer, en puisant dans leurs faibles réserves, risquent fortement de dépérir.