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VINUM EX MACHINA : La robotique appliquée à la viticulture en 2023

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Visible de plus en plus facilement dans nos vignobles, les constructeurs de robots agricoles redoublent d’innovation pour accélérer la prise en main par le milieu viticole de cette technologie plus si utopique que cela. Retour sur les quelques essais réalisés avec différentes marques de robot : Naïo, SITIA et Vitibot.

 

Robot TED de Naïo

 

Robot Trektor de SITIA

 

Robot Bakus de Vitibot

L’autonomie pure pas encore atteinte…

C’est l’intérêt majeur de ces robots vendus par les constructeurs : une autonomie totale de la machine vis-à-vis de son opérateur vigneron qui n’a plus qu’à vaquer à ses nombreuses autres occupations. À ce jour, ce rêve n’est pas encore atteint même si on s’en rapproche inéluctablement. En effet, la réglementation n’a pas encore statué sur la définition de l’autonomie, de la responsabilité, de la nature des obstacles et de la cyber-sécurité. Un robot ne peut évoluer que sur le domaine privé et ne peut passer d’une parcelle à l’autre que transporté sur une remorque (source Groupama). Ce sont les consignes du constructeur, qui peuvent varier, qui font foi. De manière générale, un opérateur doit rester dans un rayon de 300m qui correspond à la portée maximale de la télécommande pour tout arrêt d’urgence. 

…mais le robot n’attend que cela.

Des demi-tours sur place, les rangs travaillés qui s’enchaînent sans que l’on touche à quoique ce soit, cette réalité est bien palpable sur le terrain. Le prix de ce résultat : un arpentage (ou mapping) à raison d’au moins une heure hectare pour définir le périmètre de travail du robot et les rangs à travailler. Ce travail préliminaire et ô combien fastidieux est important pour permettre un travail optimal du robot. Une erreur de quelques centimètres en bout de rang et ce sont des souches qui peuvent être arrachées. La technologie de positionnement est majoritairement celle du RTK qui permet en temps réel de positionner le robot dans un espace prédéfini par l’Homme. Attention néanmoins aux zones blanches, aux arbres ou aux camps militaires qui peuvent brouiller voire empêcher le robot de se repérer.

Un fonctionnement électrique globalement préféré.

Les premiers robots commercialisés fonctionnent sur batterie électrique rechargeable sur secteurs ou par moteur thermique dans le cas d’un fonctionnement hybride. Les autonomies conférées sont évidemment variables selon les outillages, pentes, etc… allant de 8 à 24h. Les durées de vie des batteries sont la grosse question avec des prix du Kwh qui peuvent être importants lors d’un remplacement. Pour ce type de fonctionnement, il est conseillé de s’orienter vers le matériel optionnel du type rechargement rapide pour ne pas empiéter sur les performances du robot, ceci ayant un coût évidemment supérieur. Des prototypes autour de l’hydrogène sont en cours également en réflexion dans l’attente d’une structuration de la filière. Principalement enjambeur, il faut faire attention à la hauteur sous pont qui peut être problématique dans notre vignoble roussillonnais notamment pour les piquets de tête (1m50 limite maximale).

Et l’outillage dans tout ça ?

Enjambeur ou interligne, les robots testés proposent surtout des outils de travail du sol même s’il existe désormais des robots également spécialisés dans la pulvérisation de vignes. La partie outillage des robots marque un « retour en arrière » dans le sens où à ce jour la majorité du matériel utilisable sur les robots est mécanique. La dynamique de production d’outils électriques est toutefois enclenchée pour pallier l’absence d’animation hydraulique. De même que le mapping, le réglage des différents matériels est primordial mais ne doit être réalisé qu’une seule fois, la machine les gardant en mémoire. Les combinaisons d’outils restent limitées voire impossibles ce qui nécessite de dédier le robot qu’à une seule tâche : entretien du cavaillon pour des robots enjambeurs, entretien du cavaillon voire l’inter-rang dans la limite de poids de l’outillage pour certains robots en inter-ligne.

L’utopie a un prix.

L’acquisition d’une telle technologie ne se fait pas sans casser la tirelire : a minima 200 000€ sans compter l’outillage avec lequel il convient d’équiper le robot notamment pour les outils électriques.

Il est globalement difficile de juger d’une technologie qui évolue constamment. L’année 2024 devrait être marquée par la rédaction d’une norme ISO statuant sur l’autonomie des robots agricoles et l’arrivée de nouveaux outils adaptés au fonctionnement électrique. L’association RobAgri de la robotique agricole ne cache pas son ambition dans le secteur agricole : multiplier par dix le nombre de robots d’ici 2030.

 

 


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