mardi 23 avril 2024
Cerdagne, Capcir, Haut-Conflent : approvisionnements de la restauration collective dans le cadre d'ALIM D'AQUI
C'est quoi un PAT ?
la vidéo pour comprendre
Loi EGAlim en restauration collective :
50% de produits de qualité et durable et 20% de bio.
La loi EGAlim et la loi Climat et Résilience encadrent la qualité des produits achetés entrant dans la composition des repas servis en restauration collective du secteur public et des établissements du secteur privé. Les repas doivent comporter 50 % de produits de qualité dont 20 % de produits bio à compter de 2022 pour le public, et d'ici le 1er janvier 2024 pour la restauration collective du secteur privé. Ces taux (en %) sont calculés à partir de la valeur HT en euros de la somme des achats annuels alimentaires - sur l'ensemble des repas, boissons et collations comprises. Pour 100 euros d'achat, au moins 20 euros doivent correspondre à des produits bio ou en conversion et au total au moins 50 euros doivent correspondre à des produits durables et de qualité (bio inclus).
En ce qui concerne les productions agricoles des Pyrénées-Orientales, les possibilités pour qu’un produit soit de qualité et durable au sens de la loi, sont les suivantes :
- Les Appellations d'origine protégée (AOP) « Abricots rouges du Roussillon », et « Pomme de terre primeur Béa Roussillon »
- Les indications géographiques protégées (IGP) « Artichaut du Roussillon », « Vedell des Pyrénées Catalane », « Rosée des Pyrénées Catalanes »,et depuis peu la « Tomme des Pyrénées » avec une extension de la zone géographique qui inclue désormais une partie des Pyrénées-Orientales. Voir la fiche : https://tommes-des-pyrenees.fr/terroirs-et-les-hommes/les-hommes/arnaud-carcassonne/
- Les produits « issu d'une exploitation à Haute Valeur Environnementale » (HVE de niveau 2 accepté jusqu'au 31/12/2026)
- Les produits fermiers définis dans par les mentions valorisantes « Fermier », « Produit à la ferme », « Produit de ferme », c’est-à-dire les volailles, les œufs et les fromages fermiers. Concernant l’approvisionnement de certains établissements présentant une activité de type « cuisine centrale » il faut toutefois que les producteurs possèdent un agrément sanitaire communautaire et étudier la situation au cas par cas.
- Les produits Bio et conversion
Les autres points de la loi en bref : plus d'infos
- La lutte contre le gaspillage alimentaire et les dons alimentaires
- La diversification des menus
- L'interdiction du plastique
- L'information des convives
16 établissements et plus de 500 000 repas par an sur ALIM D'AQUI
16 établissements de type scolaires et médico-sociaux du territoire ont répondu à une enquête concernant la mise en place de la loi EGALIM et cinq d'entre eux ont été accompagnés par la Chambre d'agriculture afin de réaliser des diagnostics plus précis et des préconisations : l’ESRP le Parc, l’ESAT Cal Cavaller, le SIS Vallée du Carol, l’Alefpa, et la mairie de Bourg-Madame. Deux autres établissements : l'UDSIS et le lycée de Font-Romeu, ont également été accompagnés sur cette thématique, mais dans le cadre d'autres initiatives (Le PAT départemental "mangeons local 66" et le programme régional "l'Occitanie dans mon assiette"). L’ensemble de ces établissements représentent plus de 500000 repas par.
Des produits locaux en priorité
L'ensemble des établissements enquêtés ou rencontrés souhaitent s'approvisionner prioritairement en produits locaux, et issus de l’agriculture bio si possible. Toutefois, si les produits locaux ne sont pas Bio ou ne répondent pas à la définition des produits de qualité évoquée précédemment (AOP, IGP, HVE, Fermiers), ils ne rentrent pas dans le cadre « EGAlim » ce qui pose des problèmes de compréhension de la part des acteurs et parfois des contradictions avec les objectifs de la loi. …
La barrière du budget
Les produits alimentaires représentent en moyenne 2,20 euros dans un repas de restauration collective afin de respecter des tarifs pour les convives, et en tenant compte des autres coûts de fabrication : main d’œuvre, énergie, matériel.. Dans l’objectif de respecter la loi EGAlim ce budget est évoqué comme un frein par les établissements.
« Ultra local » et filières de proximité
Les yaourts Cimelait, les pommes de terre de Cerdagne et Capcir, la viande locale via les établissements Guash, et le pain issu de boulangeries locales sont présents très régulièrement dans les menus des établissements rencontrés. Plus de difficultés sont constatées en fruits et légumes, malgré une offre départementale importante et qualitative au sens de la loi avec des produits Bio et HVE disponibles. Un travail est en cours pour améliorer cette situation via du maraichage local quand l’échelle de demande le permet, ou via la plateforme « le local » créée récemment.
Pour aider les établissements, des fiches présentant des « acteurs clefs » de l’agriculture locale qui peuvent approvisionner les restaurants collectifs ont été créées : voir les fiches à télécharger.
La communauté de communes Pyrénées-Catalanes a également été accompagnée pour la mise en place du programme « lait et fruits à l’école » de France Agrimer, afin qu’elle puisse bénéficier d’une aide financière pour distribuer des fruits aux enfants au goûter. Des fruits majoritairement locaux achetés à un producteur référencé dans le cadre de ce programme. En savoir plus sur ce programme. |
Les autres actions du PAT :
- L'éducation alimentaire, avec une approche prévention santé et environnement.
- La promotion globale des produits locaux, de l'agritourisme, et le développement des filières de proximité.
- La réduction du gaspillage alimentaire.
- Les coopérations transfrontalières et la valorisation du patrimoine locale.
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