Conjoncture mai 2024 : Elevage

Sur le plan météorologique, après leur arrivée en avril, les pluies persistent en mai. Elles augurent le retour à une fenaison normale après 2 années de sécheresse. Comme évoqué le mois dernier, en réalimentant les sources et rivières, elles vont permettre l’abreuvement des animaux sur les sièges d’exploitation et au pâturage. Les transhumances se préparent avec plus de sérénité que l’an dernier.

L’arrivée des pluies a été cependant trop tardive pour les céréales en plaine. La sécheresse hivernale les a fortement impactées et leur récolte est compromise. Une tournée d’évaluation des pertes sera organisée prochainement pour évaluer les pertes.

En termes d’aides à la « sécheresse 2023 », comme annoncé dans la conjoncture d’avril, le 1 million d’euros de l’Etat est en cours de versement par la DDTM et la Chambre d’agriculture a effectué mi-mai les virements de l’aide au transport financée par le Conseil Régional. Tout dispositif cumulé, les aides à la filière élevage représentent 2 millions d’euros.

La campagne de déclaration PAC 2024 est terminée, la Chambre d’agriculture a accompagné plus de 250 éleveurs et l’Association des AFP/GP, une cinquantaine d’estives. Les lettres de fin d’instruction des dossiers 2023 sont annoncées pour la mi-juin. Ce retard de 6 mois a fortement perturbé la campagne de déclaration. Pour limiter la fuite de DPB, en particulier ceux perdus du fait de la réforme d’éligibilité des surfaces pastorales ligneuses (SPL), la Chambre d’agriculture souhaitait organiser une solidarité entre agriculteurs avec des clauses temporaires. Cette opération sera organisée du 15 juin au 15 juillet pour faire bénéficier aux éleveurs des informations fiables inscrites dans leurs lettres de fin d’instruction.

Concernant le marché, la conjoncture est bonne pour la viande finie comme pour le maigre. Les prix sont très intéressants pour la marchandise de qualité. La demande reste atone mais l’offre est déficitaire d’où une hausse des cours. La situation est particulièrement exacerbée en ovin. En porcin, la saison des grillades arrive dans un contexte d’offre déficitaire ; les prix devraient là aussi, tirer vers le haut. Au national, les perspectives à moyen terme sont imprécises avec des interrogations sur la production et les outils d’abattage. Pour les Pyrénées-Orientales, les 2 priorités sont les travaux de modernisation de l’abattoir de Perpignan et le déploiement de Transhumancia.