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[SALADE et autres légumes d'hiver] Bilan campagne 2022-2023 dans les Pyrénées-Orientales

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Une saison acceptable à correcte

De novembre à début janvier le prix de vente logé départ pour la batavia (espèce de référence) sur le marché du frais flirte avec la moyenne des 5 précédentes saisons (Figure 1). Par contre, les températures élevées de l’automne occasionnent des pertes avec des salades d’une mauvaise tenue, voire des montées à fleur. A partir de mi-janvier sous des conditions climatiques bien plus fraîches, le marché est dynamique et les prix progressent pour atteindre des niveaux au-dessus de la moyenne quinquennale.

Quant au marché de l’industrie, autrement appelé de la 4ème gamme, les prix des contrats sont revus à la hausse mais ne corrigent que partiellement les augmentations des intrants.

Les années ne se ressemblent pas

Source RNM

Au regard des courbes de prix sur le marché du frais, aucune des 5 dernières campagnes ne se ressemblent. On observe, selon les périodes, le meilleur, le moyen et le pire.
Personne n’est en mesure de prédire où seront les bons et les mauvais passages commerciaux. L’essentiel semble de viser un prix moyen acceptable sur l’ensemble de la saison et d’opter pour tout ou partie de sa production pour le marché de 4ème gamme avec des prix contractualisés. D’autre part, cette année, l’inflation du coût des intrants, des paillages et des couvertures plastiques pèse sur la dynamique de production.

Le plein champ en perpétuelle évolution

En automne-hiver, on ne peut plus regarder la salade comme la production légumière leader des Pyrénées-Orientales mais comme l’une des composantes d’un assolement maraîcher diversifié. Chaque année, et depuis plus de 30 ans, la surface consacrée à la salade diminue. La part du plein champ touche le fond et n’est plus que l’ombre d’elle-même avec à peine 80 ha pour 4.5 millions de pieds. Les chicorées scarole et frisée dominent suivies de la feuille de chêne rouge, de la batavia blonde et de la laitue pommée pour finir par une large diversité de salades (lollo blonde et rouge, très fine maraîchère, romaine, sucrine, …).
Pour mémoire, en 2010, le plein champ pesait 550 ha et plus de 1000 ha en 2005.
Aussi surprenant que cela paraisse les aromates frais de plein champ pèsent plus que la salade avec environ 130 ha en surface physique et pas loin du double en surface développée compte-tenu du nombre de rotations et du nombre de coupes par culture.
De son côté, le céleri branche, avec environ 60 ha, se stabilise après quelques années de doutes, notamment par le retraits de nombreuses spécialités phytosanitaires.
D’autres espèces mises bout à bout compensent en hiver que très partiellement la baisse de la salade comme la gamme des choux (Brocoli, verts, pommés et autres Romanesco) ainsi que le fenouil aussi bien en bio qu’en conventionnel.

Source enquête salade CA66/DRAAF Occitanie

Le sous abri évolue aussi

Source enquête salade CA66/DRAAF Occitanie

Source enquête salade CA66/DRAAF Occitanie

La salade sous abri est aussi en baisse chronique mais tire encore son épingle du jeu avec 200 ha en surface développée et 27.5 millions de piedscontre 370 ha en 2010 et 560 ha en 2005.
La batavia continue sa progression notamment avec des variétés tolérantes à la fusariose au détriment de la laitue pommée. La feuille de chêne blonde occupe chaque année un peu plus de place et devrait, dans un proche avenir, égaler et même dépasser la laitue pommée.
Les doubles à triple rotations de salades sous abris tendent à se contracter au printemps au profit de la pomme de terre primeur et surtout du concombre dont le Roussillon produit aujourd’hui un tiers du tonnage national.
Au fil des années, les aromates frais se taillent une vraie place sous abris avec pas moins d’une trentaine d’hectares en surface physique et une surface développée bien plus importante mais difficile à estimer compte-tenu du nombre de rotations et du grand nombre de coupes pour une même culture.

Sur le plan sanitaire

Brémia, puceron, noctuelle sont bien maîtrisés mais la fatigue des sols en monoculture de la salade et l’arrivée, ces dernières années, de la fusariose reste d’actualité. Les premières variétés résistantes à la fusariose additionnées aux techniques de régénération des sols comme les engrais verts, les biofumigations et  la solarisation maintiennent, pour le moment, les résultats techniques.
L’une des clés agronomiques est la rotation d’espèces de familles botaniques différentes mais il est plus facile de le dire que de le faire dans des unités de production formatées aux exigences concurrentielles des circuits longs.

Synthèse des 7 précédentes campagnes

 


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