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Conjoncture Avril : Elevage

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Comme tous les ans, l’actualité du mois d’avril est double : les déclarations PAC et les conditions climatiques de printemps. Cette année, est aussi marquée par les conséquences du Covid-19.

La campagne PAC est engagée et une année encore, la Chambre d’agriculture va accompagner plus de 200 éleveurs et l’association des AFP/GP, 60 estives. Malgré le confinement, le dépôt des dossiers progresse correctement et l’objectif de déclarer l’intégralité des dossiers de l’élevage avant le 15 mai devrait être tenu. En parallèle, avec le Pays Pyrénées-Méditerranée et l’ensemble des partenaires d’Albera Pastur, la Chambre d’Agriculture prépare un colloque axé sur la DFCI pour la fin juin.

Pluies, gelées réduites, le printemps 2020 est favorable aux fourrages et cultures des secteurs de plaine et piémonts précoces. En montagne, les précipitations abondantes permettent aux sources de se réalimenter.

Le Covid-19 impacte l’élevage a plusieurs niveaux. En terme de marchés, le confinement perturbe la commercialisation des produits et nécessite une mobilisation de toute la filière.

2 séquences se sont enchaînées : la relance de la consommation des chevreaux et agneaux pour les fêtes de Pâques puis celle des veaux et leur écoulement via les GMS et la boucherie traditionnelle. La première séquence a été un succès ; la seconde démarre tout juste.

Au niveau des politiques publiques, le séminaire prévu à la mi-avril avec l’Association des Chambres d’Agriculture des Pyrénées sur l’éligibilité des surfaces pastorales a dû être annulé. Les retards pris du fait du Covid-19 risquent de repousser d’une année supplémentaire l’application de la future réforme.

 

La filière cheval est en situation d’urgence extrême.

Les exploitants gèrent une trésorerie à flux tendu et de nombreux chefs d’exploitation se sont déjà endettés pour faire face à la situation du premier mois de fermeture.

Une situation économique très fragile qui vient s’ajouter aux fermetures d’exploitations, pertes et dégâts occasionnés en février par la tempête Gloria sur certains Départements.

Une volonté clairement affichée des professionnels de trouver des mesures et une organisation qui permettent le « bon » équilibre entre préserver « la santé publique » et préserver « la santé économique » de leurs exploitations.

 

Les difficultés rencontrées

Des exploitations accueillant du public « fermées » suite à l’Arrêté du 15 mars,  mettant ainsi un coup d’arrêt :

  • sur les recettes des activités liées à l’enseignement de l’équitation, au tourisme équestre, activité de randonnée avec ânes, équi et asino-therapie, …
  • et conduisant aussi à l’annulation de l’ensemble des stages, concours et compétitions sportives prévus (pendant et hors vacances scolaires), séjours organisées (randonnée équestre, randonnées avec ânes de plusieurs jours)

Il en est de même pour :

  • les exploitations diversifiées vers des prestations d’accueil à la ferme telles qu’hébergement (gite, chambres d’hôtes..), restauration (ferme auberge..), loisir (ferme pédagogique, randonnées…)

 

Les activités des exploitations orientées vers les activités

  • de vente d’équidés
  • de pension (débourrage, dressage, valorisation),
  • et d’étalonnage

fortement limitées par l’absence de manifestation de promotion et les restrictions de déplacement et rendues extrêmement compliquées par la limitation des actes vétérinaires  indispensable à l’activité (échographies,.. )

  • la production de lait  sera fortement impactée les clients (laboratoires et autres transformateurs) ont d’ores et déjà prévenu qu’ils n’achèteraient pas la production, leur stock n’ayant pas été écoulé durant cette période de confinement. (fermeture des magasins et marchés)
  • la vente de viande compliquée tant en colis qu’à la boucherie traditionnelle (forte diminution des clients, difficultés pour louer des camions froids et assurer des tournées de livraisons...)
  • les prestations d’Eco-pastoralisme  sont limitées (difficulté de déplacer les animaux, de visiter les parcelles avec les particuliers confinés ou les collectivités territoriales qui sont débordées)

 

Globalement sur toutes les exploitations de la filière on constate une augmentation :

  • des charges (surcoût sur les saillies, valorisation des poulains,..),
  • des temps de travail des exploitants et de leurs salariés pour assurer l’ensemble des soins aux équidés (en particulier surcroit de travail pour ceux en pension, du fait de l’absence de leurs propriétaires)
  • des journées, en particulier pour les chefs d’exploitation dont les familles comptent des enfants

et

  • des pertes économiques journalières et qui se propagent sur les mois à venir (annulation des séjours... )
  • une pression supplémentaire sur les exploitants depuis les annonces gouvernementales permettant aux propriétaires d’équidés en pension d’aller « s’occuper » de leurs chevaux ce qui conduit en cascade à une modification massive des contrats de « pension-travail » en contrat de « pension pure » et donc une chute des recettes, sans compter qu’aucune mesures de biosécurités n’ont été rendues obligatoires pour encadrer cette pratique.

Face à la situation, la Chambre d’Agriculture a mis en place un service innovant de mise en relation des centres équestres et des propriétaires de foncier inutilisé, et a maintenu un contact rapproché avec l’ensemble des professionnels de la filière pour répondre à leurs interrogations (déplacements, maréchaux ferrants, transhumance,..)

Un plan régional de la filière Cheval a été travaillé avec le GIE Occitanie et un ensemble de mesures d’urgence seront proposées à la Présidente de Région et au Préfet de Région dans les jours à venir.

 


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