Conjoncture février 2022 : Arboriculture et Maraichage

Au 22 Février, les variétés de pêchers à floraison précoce sont en pleine floraison. Si on compare cette date aux années passées, on est pour ces variétés sur une année précoce.

Mais quand on observe les variétés à floraison de saison ou « normales » elles sont sur les bases d’une année tellement précoce qu’on ne retrouve pas l’équivalent, pour une même variété dans les collections de la Sica Centrex.

La floraison des pêchers et des nectariniers est donc cette année précoce à très précoce, particulièrement rapide et groupée.

Dans les années 90, la date moyenne de floraison des pêches dans la vallée de la Têt se situait autour du 15 Mars. On a gagné près de 20 jours d’avance sur la date de floraison moyenne en 30 ans.

Cette évolution est sans doute liée au changement climatique mais aussi à un facteur génétique. L’introduction de nouvelles variétés issues de géniteurs présentant des caractéristiques subtropicales a apporté des améliorations en matière de coloration de l’épiderme et de taux de sucre mais a également amené une plus grande précocité du débourrement et de la floraison.

Même chose en abricot avec une floraison très précoce. On se situe sur des dates à peine plus tardives que 2021 mais on reste sur une forte avance comme on l’avait connu en 2008 ou en 2011.

Une floraison précoce est toujours synonyme d’un risque statistiquement accru du gel. Après 2021 et 2018, années marquées par des pertes de production liées au gel, espérons que le climat restera doux ces prochaines semaines et qu’il tournera plus à l’orage qu’à une nouvelle vague de froid.

Hausse des prix des matières premières : des inquiétudes chez les producteurs de fruits et de légumes.

L’augmentation du prix de l’énergie et de nombreuses matières premières impacte d’ores et déjà les exploitations agricoles. Le secteur serriste est bien sûr le plus touché et en particulier les serres chauffées mais aussi les serres non chauffées avec des hausses annoncées des plastiques et de l’acier.

Pour toutes les productions, la hausse de l’énergie (transport, stockage…) va devoir être digérée ainsi que la hausse des emballages et surtout des engrais qui a été spectaculaire au cours de ces derniers mois.

Dans un contexte de sortie de crise sanitaire, de hausse de l’inflation et de baisse du pouvoir d’achat, la crainte des producteurs est de ne pas pouvoir répercuter ces hausses sur les prix de vente des fruits et des légumes.

Gel d’Avril 2021 : point sur les dossiers en cours

Le dossier de reconnaissance en calamités agricoles pour gel d’avril 2021 est en cours de finalisation avec une part importante des indemnisations déjà versées.

81 dossiers ont été retenus, pour une indemnisation prévue de 5 185 000 euros dont un peu plus de 4 millions d’euros ont d’ores et déjà été versés. La solde sera versé une fois les contrôles aléatoires des dossiers auront été réalisés.

Les déclarations sur les autres espèces fruitières et légumières touchées par ce sinistre sont en cours (fruits à pépins, amande, grenade, artichaut….).

Un dossier complémentaire est en cours d’instruction par la DDTM pour l’espèce figuier.