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Conjoncture Janvier 2023 : Arboriculture et Maraichage

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Il n’y a plus de saison !

C’est le leitmotiv qui tournait dans la tête des arboriculteurs et des maraichers depuis ces derniers mois. Où sont passés les orages d’automne, les retours d’est, les « llevantades » qui souvent causaient des crues catastrophiques autour de l’équinoxe d’automne ? Où sont passées les gelées de fin d’année qui « serraient » la salade et commençaient à satisfaire les besoins en froid des arbres fruitiers ? Et même la tramontane, ou s‘est-elle cachée, même l’Indépendant s’en émouvait il y a quelques jours en première page ?

Au lieu de tout ça, un automne et un début d’hiver calme, doux et brumeux mais sans pluie, ce qui ne satisfait personne.

Les salades poussent de manière inconsidérée, perturbant les plannings prévisionnels de récolte quand elles ne montent pas à graine. Les artichauts « galopent » et font craindre des débuts de récolte trop précoces pour être à l’abri du gel et les arbres fruitiers ne savent pas s’ils doivent se mettre en repos hivernal ou continuer à rester éveillés.

Au 1er janvier, avec 210 heures de froid (Température inférieure à + 7.2°C), on se situait sur une année record, proche de 2019, 20 à 40 % en dessous des données de ces 10 dernières années.

Depuis la mi-janvier, les choses semblent enfin rentrer dans l’ordre. Le thermomètre tout d’abord qui revient à des valeurs proches de 0, la tramontane qui sort le bout de son nez, même pour un jour par ci par là, et la pluie avec un épisode entre 15 et 20 mm en plaine et quelques dizaines de centimètres de neige en montagne.

Cette arrivée tardive de l’hiver a déjà eu comme avantage de calmer la végétation des artichauts et de recaler les débuts de récolte sur ces périodes plus standards, théoriquement moins à risque pour le gel. Pour les arbres fruitiers, les heures de besoin en froid s’accumulent enfin et on devrait arriver à satisfaire les besoins des différentes espèces (même si ce froid tardif est moins bénéfique qu’un froid plus précoce). Et surtout ce froid retarde le démarrage de la végétation et là aussi en théorie diminue les risques de gel.

Mais l’inquiétude demeure en ce qui concerne l’eau. Les cours d’eau sont à des niveaux proches de ceux qu’on connait habituellement en plein été, les travaux de préparation de sol en vue des plantations permettent de constater le déficit hydrique des sols et ce même en profondeur.

La situation climatique est inquiétante avec des niveaux de précipitations se situant autour de 350 mm sur les 12 derniers mois. Sans parler des aspects réglementaires et des attaques menées par une ONG subventionnée contre la production et la profession agricole, et qui ne font qu’ajouter des difficultés aux difficultés.

Le mois d’avril et les premières irrigations sont encore loin mais espérons que la situation rentre dans l’ordre là aussi. Espérons quelques retours d’Est « à l’ancienne », un bon « navas » sur le Canigou et le sommet des Albères pour que les dfficultés climatiques ne viennent pas s'ajouter aux difficultés économiques et sociétale.

 


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