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ESSAIS ECOPECHE 2 2022 : on passe la cloque et les pucerons mais ça casse en conservation !

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Cet article fait suite à l’article de 2021 sur l’expérimentation expé Ecophyto Ecopêche 2.

Ce dispositif a pour objectif de diminuer les intrants phytosanitaires de synthèse de manière plus ambitieuse que Ecopêche 1 par rapport à une conduite en production raisonnée, cette fois pour atteindre une réduction de plus de 75% !

 

Au centre d’expérimentation de la Sica Centrex, nous avons poussé le défi à son maximum avec une variété de nectarine intéressante mais difficile Luciana et avec une modalité conduite en BIO et une modalité ECO + qui aura pour objectif de diminuer jusqu’à 100% des produits phytosanitaires chimiques et cuivre.
L’année 2022 est malheureusement marquée par un épisode de grêle, par du froid au printemps et des dégâts liés à une forte tramontane ! On atteint les objectifs de baisse des IFT mais la gestion des maladies et ravageurs est mitigée !

Ça passe bien en cloque mais un meilleur résultat pour la stratégie avec du cuivre !

Avec 2 Bouillies bordelaises (sulfate de cuivre) en préventif et trois Curatio (un en curatif et deux en préventif) dans la modalité BIO on constate très peu de dégâts de cloque malgré les contaminations des 180 mm de pluie DU 12 mars 2022.

Avec 1 BNA Pro et 4 Curatio (trois en préventifs et un en curatif) dans la modalité ECO, la stratégie alternative sans cuivre semble acceptable ! La différence entre la modalité BIO (avec cuivre en préventif) et la modalité ECO (sans cuivre) est cependant significative.

Ça passe en pucerons avec une combinaison de différents leviers mais difficilement !

Nous savons que la lutte contre les pucerons en pêcher en BIO est un gros combat !! Notre objectif est d’associer plusieurs leviers dans les modalités ECO et BIO avec l’utilisation de produits de biocontrôle (huile d’été ou savon potas-sique) et le semis d’un mélange de 8 espèces fleuries dans l’inter rang.

En 2022, c’est la 3ème année de présence de cette bande fleurie et on constate qu’elle est relativement envahie par des adventices, (orge des rats, plantain, blettes des parcelles environnantes…) qui vont jusqu’à occuper 50 à 60% de la surface semée. Certaines fleurs résistent mieux à cet envahissement et c’est le cas de l’alysson maritime, de l’œil de bœuf, du souci et de l’achillée que l’on retrouve assez tôt et en plus grande quantité. Ces fleurs vont nous apporter beaucoup d’auxiliaires en commençant par des syrphes adultes présents dès la mi-mars et une éclosion de larves vers la mi-avril.
Les dégâts de pucerons verts seront forts cette année et en augmentation jusqu’au 19 avril. Au 7 avril on procède à une coupe de rameaux mixtes atteints (4%) et le 19 avril on va constater que les larves de syrphes auront nettoyé tous les foyers de pucerons ! Un peu tard au vu des dégâts sur rameaux mais c’est déjà ça !

Ça casse en conservation !

Au bout d’une semaine de conservation à température ambiante précédée d’un passage en frigo, il ne reste plus de nectarines des modalités BIO et ECO +! Les deux applications en verger de produits de biocontrôle à base d’hydrogenocarbonate de potassium (Vitisan ou Armicarb) avant récolte sont clairement insuffisantes sur cette variété relativement sensible aux maladies de conservation.


Indices de Fréquence de Traitement : objectifs atteints mais au prix d’une baisse de rendement !

On baisse de 32% les IFT dans la modalité 0 résidus, de 88% dans la modalité BIO et de 100% dans la modalité Eco+. En contrepartie on baisse de 9% les rendements dans la modalité 0résidus, de 43% en BIO et de 41% en ECO+ !


Malgré de faibles rendements cette année suite à plusieurs incidents climatiques (gel, grêle…), on retiendra :
-    qu’on arrive à gérer la cloque avec des produits de biocontrôle, même si l’utilisation de cuivre combinée à de la bouillie sulfocalcique donne les meilleurs résultats,
-    qu’on gère avec difficulté les attaques de pucerons mais que le semis de fleurs et la bande enherbée est un levier supplémentaire qui apporte des auxiliaires fonctionnels,
-    que la sensibilité de la variété au monilia et aux maladies de conservation est un vrai frein pour réussir à baisser les produits phytosanitaires de synthèse,
-    que des parasites émergents arrivent avec l’apparition des premiers dégâts de punaise diabolique pour cumuler les pressions parasitaires,
-   et qu’avec la bonne saison de prix 2022 c’est la modalité PFI qui s’en sort le mieux économiquement !

 

 


Et pour connaître en détail toutes les données chiffrées...

 

 


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