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OAB66 : la biodiversité présente sur les parcelles agricoles

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L’OAB66 regroupe des agriculteurs qui observent vers de terre, pollinisateurs, mollusques et invertébrés tout au long de l’année sur leurs parcelles cultivées. Des réseaux similaires existent dans toute la France.

Ce projet piloté par le Muséum National d’Histoire Naturelle permet de mieux connaître la biodiversité en milieu agricole, de suivre son évolution au sein des exploitations, d’évaluer l’impact des pratiques culturales etc…
Dans les PO, la Chambre d’Agriculture anime ce réseau local depuis 3 ans.

Que nous apprennent ces observations ?

Les abeilles solitaires, l’un des 4 groupes suivis par l’observation de l’occupation de nichoirs disposés dans les parcelles selon un protocole précis, sont présentes dans les ¾ des parcelles.
Les conduites en agriculture biologique leur sont favorables tout comme la présence de fleurs mellifères ou de haies anciennes dans un rayon de 200 mètres.

Les papillons sont eux favorisés par les conduites en agriculture biologique ou sans herbicide (qui détruit leur ressource alimentaire), l’enherbement des inter-rangs, la présence de haies et bandes enherbées (mais pas nécessairement des bandes fleuries).

Les invertébrés regroupent un grand nombre d’individus. Certains sont phytophages, d’autres décomposeurs ou encore prédateurs. D’après les observations de l’OAB, leur présence est favorisée lorsque l’inter-rang est enherbé et lorsqu’une zone urbaine est limitrophe. L’agriculture biologique est favorable aux cloportes et fourmis, mais le conventionnel aux limaces et carabes.

Enfin les vers de terre qui apprécient les sols riches en matières organiques mais sont dérangés par le travail du sol sont majoritairement moins présents dans les parcelles conduites en agriculture biologique.

Le facteur favorable à l’ensemble des espèces observées est la « mosaïque d’habitats ». Lorsque les parcelles sont situées dans un paysage homogène, la biodiversité est moins présente (de -8 à -35% selon les espèces dénombrées).
De grandes questions sont encore à étudier : par exemple, il ressort que les parcelles conduites en agriculture biologique dénombrent plus de pollinisateurs (abeilles et papillons). Mais cet effet est-il dû aux pratiques agricoles (traitements phytosanitaires, fertilisation, enherbement etc…) ou au paysage ?
Enfin, il a été démontré qu’un cumul de situations favorables (absence d’herbicide, présence de haies, enherbement des inter-rangs…) cumule aussi les effets positifs à la biodiversité.

Alors que l’ONB (Observatoire National de la Biodiversité) vient de diffuser un bilan alarmant de l’état de la biodiversité en France sur la période 1989-2017, celle des milieux agricoles recensée par l’OAB est stable depuis 2012, d’après le Muséum.
De nombreuses questions n’ont pas encore été confirmées par les observations collectées jusqu’à présent par le Muséum. En effet, l’affirmation de corrélations entre les pratiques et les milieux agricoles et la biodiversité observée doivent regrouper de nombreuses observations pour être validées.

Dans les exploitations «  Ecophyto  » :

Les exploitations arboricoles des groupes fermes Ecophyto pêches et abricots du département participent à l’OAB66. Différents protocoles sont suivis dans différentes parcelles de pêchers ou d’abricotiers. Une étude spécifique des résultats de ces groupes locaux a été menée dans le cadre de ce projet.

En 2017, la plupart des observations vers de terre de l’OAB66 ont été faites sur des parcelles «  Ecophyto  ». En isolant ces résultats, on retrouve la tendance «  plus d’effectifs en agriculture conventionnelle qu’en agriculture biologique  ». Il faut préciser que les vers de terre des parcelles conduites en agriculture biologique sont certainement plus enfouis en profondeur (en dessous de la zone travaillée) et la solution moutardée utilisée pour les faire sortir du sol, les identifier et les dénombrer n’atteint pas les profondeurs où ils vivent.
Ces conclusions ne pourront pas être confirmées en 2018. En effet les observations n’ont pas été fructueuses cet hiver malgré plusieurs tentatives en différents secteurs. La faute sans doute à la sécheresse qui a persisté jusqu’en février, obligeant probablement les vers de terre à migrer en profondeur pour trouver les conditions qui leur conviennent.

Concernant les pollinisateurs (abeilles solitaires et papillons), l’intérêt des pratiques de l’agriculture biologique est confirmé. Des effectifs plus importants ont également été observés dans les parcelles d’abricotiers que de pêchers. Ce résultat peut être expliqué par des traitements insecticides moins nombreux pour cette 1ère culture en lien avec une pression phytosanitaire moins importante. La comparaison des IFT (Indice de Fréquence des Traitements) avec les populations présentes dans les parcelles confirme cette hypothèse.
Enfin, il a été observé que les parcelles les plus fréquentées par les papillons sont également riches en auxiliaires (chrysopes, coccinelles…) et ont donc une biodiversité plus présente.

 


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