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Conjoncture juillet août 2022 : Arboriculture et Maraichage

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Un marché pêche et nectarine satisfaisant, des coûts de production qui s'envolent

Un marché pêche et nectarines satisfaisant

Cette année, comme l’an dernier, c’est le gel de printemps qui a marqué le début de saison de fruits d’été avec au niveau national et pour le département des Pyrénées-Orientales des pertes inférieures cette année à celles de l’an dernier mais quelques secteurs très fortement touchés comme le Conflent ou la vallée du Tech.

Les récoltes des pêches et de nectarines ont débuté dès la mi-juin en Roussillon, avec quelques jours d’avance à cause des températures qui se sont situées au-dessus des normales de saison sans jamais fléchir, 4 vagues de canicule se succédant jusqu’à fin aout.

Ces températures caniculaires ont généré une augmentation des écarts de tri avec des fruits échaudés, mous, voire brulés par le soleil et des conditions de travail particulièrement pénibles quand la température dépassait les 40 °C à l’ombre dans les vergers.

Le rythme des irrigations a dû être adapté à ces conditions particulièrement asséchantes et dans de nombreuses situations, les besoins en eau des vergers n’ont pas pu être complètement satisfaits soit à cause d’installations sous dimensionnées pour ces conditions exceptionnelles (débit des systèmes goutte à goutte insuffisants) ou à cause des restrictions d’irrigation liées à des arrêtés préfectoraux.

Même dans des secteurs sensibles, comme la vallée du Tech, le pire, c’est-à-dire l’arrêt pur et simple des irrigations a pu être évité. Et grâce au volontarisme des ASA et à la bonne gestion collective de la ressource, les restrictions sévères suivies par tous ont permis de passer cette situation exceptionnelle avec un niveau d’impact supportable dans la majorité des situations, sans perte économique majeure pour la récolte de l’année et pour le potentiel de production de l’an prochain.

Mais ce climat chaud et sec a eu aussi des avantages, avec une très bonne qualité gustative des fruits et des taux de sucre élevés et une faible pression des maladies de conservation. Comme souvent, les températures élevées ont sans doute également boosté la consommation, malgré un contexte économique global difficile et le marché est resté fluide et les prix fermes tout au long de la saison.

Mais un facteur à ne pas oublier pour expliquer cette bonne commercialisation, c’est le déficit de production historique en Catalogne et en Aragon suite au gel de printemps et la faible pression des produits de ces origines sur le marché français et européen cette année. Certains craignent déjà la campagne 2023 avec des vergers catalans et aragonais en pleine bourre après une année de repos et des volumes qui cette fois risquent d’être au rendez vous.

 

Arboriculture : Les couts de production s’envolent

La campagne de fruits d’été se termine et c’est l’heure des comptes. Le marché a été fluide, les prix très satisfaisants et c’est déjà un motif de satisfaction.

Mais cette campagne 2022 c’est aussi la campagne de l’envolée des charges. Que ce soit les produits phytosanitaires, les carburants et surtout les fertilisants, sans parler dans les stations de conditionnement des emballages et de l’énergie et globalement de l’augmentation de près de 8 % du SMIC depuis ces 12 derniers mois, toutes ces augmentations vont devoir être absorbées et vont grignoter ce beau résultat initial 2022.

En plus de ces augmentations conjoncturelles, il y a aussi des augmentations structurelles comme la suppression annoncée des emballages plastiques (barquettes, filets…) pour des emballages carton revenant 3 à 4 fois plus cher à l’achat et à la mise en œuvre. Une très forte tension au niveau de l’emploi qui oblige les employeurs à revoir à la hausse les propositions salariales pour attirer et recruter du personnel d’encadrement ou même des tractoristes.

Les pertes attendues également en terme de productivité par l’impact toujours plus présent du changement climatique, les restrictions hydriques auxquelles les producteurs sont toujours plus soumis ou la pression toujours plus forte de la règlementation environnementale.

Cette année, le déficit de production et les bons niveaux de prix vont sans doute permettre  d’amortir une bonne partie de ces augmentations mais les acheteurs de la grande distribution n’ont qu’une envie, revenir sur les niveaux de prix planchers du passé, des années d’avant les augmentations et ainsi pouvoir afficher des prix les plus bas pour conforter leur image de « rempart contre l’inflation », «  de défenseur du pouvoir d’achat des français » et relancer la guerre des prix dont la victime principale sera encore et toujours le producteur.


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