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Bilan phyto 2023 pêches-nectarines

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Ce bilan phyto 2023 pêches-nectarines s'appuie sur les observations réalisées par les techniciens arboricoles de la Chambre d'agriculture sur les parcelles du département, dans le cadre du suivi épidémiologique annuel et des appuis techniques collectifs et individuels.

 

MALADIES

- Cloque :

Peu de symptômes observés cette année en raison d’un hiver et printemps secs et aussi d’une bonne maîtrise des traitements, que ce soit en bio (cuivre, hydroxyde de calcium et polysulfure de calcium) ou en conventionnel.

- Oïdium :

Les niveaux de contaminations ont été très faibles cette année suite à la climatologie peu propice au développement du mycélium. Quelques symptômes ont été observés sur fruits sur des variétés tardives, essentiellement à cause de la forte charge. Quelques jeunes vergers ont été sévèrement contaminés notamment les plantations de Royal Maid (variété très sensible) avec présence de périthèces sur bois (forme sévère de l’oïdium). Il y a eu des contaminations sporadiques sur feuilles pendant la période estivale sur des variétés en période de croissance végétative et quelques cas sur fruits fin juillet sur des variétés comme Tourmaline, Zéphir, Nectarperf, Big bell, …

- Rouille :

Pression très faible compte tenu du climat sec et de l’absence de pluie.

- Fusicoccum :

Quelques contaminations ont été observées sur rameaux fin avril/début mai dans des vergers vigoureux, ce qui représente très peu de parcelles. De plus, les dégâts sont de faible ampleur et sans conséquence.

- Monilia :

La pression a été faible cette année en raison de la sècheresse. Malgré ça, la protection reste insuffisante en bio sur certaines variétés sensibles.
Par contre, on note de nombreuses contaminations sur les fruits impactés par la grêle survenue en juillet et août. Les dégâts sont aussi un peu plus importants sur les variétés tardives en conduite biologique, notamment dans le secteur du Conflent.


RAVAGEURS

- Pucerons :

Globalement, l’année 2023 a connu une pression parasitaire moins importante que l’exercice précédent, surtout sur les parcelles en culture biologique.
Malgré cette diminution globale, certaines parcelles ont tout de même connu un très fort niveau d’infestation (principalement de pucerons noirs). Ces populations ont entrainé une forte baisse de production, voire une perte totale sur certains arbres ainsi que beaucoup de piqûres sur fruits engendrant des déformations, des pertes de calibres ainsi que des déclassements commerciaux.

Sur les parcelles en culture conventionnelle, quelques foyers de pucerons verts en bordure de parcelles ont été observés dès le mois de mars. Ces foyers, généralement de faible ampleur, ont perduré jusqu’à fin avril puis ont été éradiqués par des interventions phytosanitaires.Très peu de repiquages observés par la suite.

Contrairement aux années précédentes, aucun foyer de pucerons noirs n’a été observé.
Sur les parcelles en culture biologique, des foyers de pucerons noirs ont été présents très tôt (parfois avant floraison). Dès le mois de mars, on a observé une grande disparité de niveaux d’infestation selon les parcelles. Les populations d’auxiliaires (syrphes et coccinelles adultes) ont été importantes et relativement précoces cette année sur certaines parcelles mais n’ont pas suffi pas à réguler les populations de pucerons noirs qui ont continué leur migration et leurs dégâts sur fruits et feuilles. Selon les traitements ou interventions effectués (huile, savon noir...) et l’historique d’infestation des parcelles, il y a eu de grandes différences de pression parasitaire. Certaines parcelles ont connu des niveaux d’occupation très importants (totalité des fruits piqués, individus sur charpentières, rameaux entièrement défeuillés...), et d’autres, très peu. Il a fallu attendre les premières chaleurs (fin juin/début juillet) pour que les foyers disparaissent.

Pour les pucerons verts, en AB, il n’y a eu que quelques foyers de faible importance essentiellement sur pousses.

Pour les pucerons cigariers, les premiers foyers ont été observés début avril principalement sur les bordures de parcelles. Ils ont été régulés par une importante présence de syrphes puis au fur et à mesure de l’avancée dans la saison, ils ont continué leur expansion. Ils n’ont été impactés par l’arrivée des fortes chaleurs que tardivement, d’où la présence de quelques foyers assez importants.

Pour les pucerons farineux, les premiers foyers ont été détectés au mois de mai sur beaucoup plus de parcelles que d’habitude. Ces foyers ont perduré jusqu’à la mi-août et ont entrainé des dégâts sur fruits sur les variétés tardives (miellat et fumagine) ainsi que sur rameaux (défeuillage et piqûres sur bois impactant l’induction florale).
Pour les pucerons bruns, l’observation des premiers foyers s’est faite en mai (comme pour les pucerons farineux). La quasi-totalité des parcelles bio ont été infestées ainsi que quelques bordures de parcelles en culture conventionnelle. Les premiers foyers ont crispé fortement les feuilles aux extrémités des rameaux. Ces pucerons ont bien résisté aux fortes chaleurs estivales et étaient toujours présents en fin de campagne.

- Thrips  meridionalis et californien :

Les conditions climatiques assez froides pendant la période de la floraison des pêchers ainsi que les restrictions d’irrigation, ont ralenti le grossissement des fruits. Malgré des interventions phytosanitaires bien ciblées et adéquates, les populations de thrips ont profité de ces aléas pour piquer les petits fruits dans les collerettes entrainant des déformations et des « boisements » sur fruits importants sur de nombreuses parcelles. Lors des récoltes des variétés précoces et de saison, quelques piqûres sur fruits ont été constatées. Ces dégâts se sont estompés au fur et à mesure de l’avancée du calendrier variétal et parfois, aucune piqûre n’a été observée sur les variétés tardives.

- Tordeuse orientale / Anarsia :

Les relevés de piégeage de la tordeuse orientale ont été relativement faibles sur la première et deuxième génération. Quelques piqûres sur fruits sont observées à partir de juillet (début du vol continu), mais uniquement sur des parcelles sans confusion sexuelle.
Pour la petite mineuse (Anarsia), les captures ont été plus importantes que les années précédentes,  surtout dans la zone du littoral. Des dégâts sur fruits avec présence de larves sont constatés sur des variétés de saison et parfois tardives. Les populations d’Anarsia sont en augmentation constante d’année en année. Il faudra sûrement renforcer la lutte, entre autre, par confusion sexuelle.

- Forficules :

Très peu de dégâts constatés sur petits fruits même sur des parcelles à historique problématique (sûrement dû à la sécheresse des sols). Lors des récoltes, quelques dégâts sur les pointes ou dans les cuvettes pédonculaires mais en très faible proportion.

- Pou de San José :

Quelques piqûres sur fruits observées à la mi-août sur des variétés tardives (2 ème génération du pou)

- Acariens :

Très faible pression, uniquement sur une poignée de parcelles à fort historique.

- Cicadelles vertes :

L’observation des premiers individus s’est faite dès le mois d’avril. A partir du mois de mai, nous avons observé une forte augmentation des populations avec apparition des premiers dégâts (feuilles torsadées). La population a été en progression constante tout au long de la saison estivale avec une incidence sur le développement des jeunes pousses sur jeunes vergers mais aussi sur vergers adultes en bio.

- Cératites :

Cette année, les captures ont été relativement précoces, vers fin juin. Une progression continue des populations a été observée. Les relevés des pièges indiquaient une forte présence de cératites sur la quasi-totalité du département avec des secteurs géographiques plus touchés que d’autres (notamment les Aspres). Les premiers dégâts ont été constatés sur abricot lors de la récolte du Royal Roussillon. Sur pêches, selon les secteurs et les maturités des parcelles ainsi que leur dispositif de lutte, l’ampleur des dégâts est difficilement quantifiable. La présence de piégeage massif (selon les modèles Decis trap, Ceratipack, Vio-trap…) sur la plupart des parcelles, combiné à des traitements insecticides (Bio et conventionnel) n’a pas suffi à  empêcher les dégâts. Les niveaux de piégeages en fin de saison étaient très importants. Les dégâts sur fruits lors des récoltes ou après quelques jours de conservation ont été en constante augmentation sur toute la saison, surtout sur pêches jaunes. Les risques sur d’autres espèces fruitières arrivant à maturité en fin d’été et en automne (pommes, kaki, clémentines …) restent très importants. Ce ravageur sera à surveiller de près pour l’année prochaine. Les pièges devront être mis tôt et généralisés. En effet, cet insecte qui était cantonné au littoral, semble s’être adapté au climat dans tout le département.

- Punaise diabolique :

Les premières captures ont été réalisées dès la mi-mars. Quelques dégâts de déformation de fruits ont été observés. Les attaques restent plus faibles que l’an dernier.

- Péritèles :

Les quelques dégâts observés habituellement étaient essentiellement sur feuilles et sur les mêmes parcelles. Cette année, un changement de comportement a été observé à partir de fin mars. Les insectes se sont aussi nourris de l’épiderme des petits fruits sur plusieurs parcelles avec, parfois, des niveaux très préoccupants (certains rameaux présentaient 100 % de dégâts sur fruits). Des interventions phytosanitaires ont été effectuées à partir du mois de mai pendant le grossissement des fruits. Plus aucun dégât n’a été observé par la suite.
 

SYNTHESE

En synthèse, une campagne 2023 avec une faible pression fongique compte tenu de la sècheresse et de l’absence de précipitations. Coté ravageurs, il faut noter la forte pression de cicadelles vertes, la montée de l’anarsia et la généralisation de la pression cératite.

Pour la ciccadelle, peu de produits efficaces et difficile de limiter les populations.

Contre l’anarsia il faudra déployer la confusion sexuelle spécifique ou la double confusion sur les parcelles à historique.

Le piégeage massif contre la mouche méditerranéenne des fruits devra sans doute se déployer sur des secteurs qui les années passées étaient indemnes et ce d’autant plus que la disparition de l’IMIDAN n’a pas permis de rattraper certaines situations comme on le faisait jusqu’à l’année dernière.

 

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