Conjoncture mars 2022 : Elevage

Après 2 mois d’hiver sec, mars a tenu ses promesses et conforté la « normale météorologique» avec l’arrivée de la pluie. Ces apports sont les bienvenus surtout pour les prairies et cultures précoces de plaine. Elles avaient tellement soufferts en 2021, que la calamité sécheresse a été déclenchée.

Mars a aussi apporté une sinistre guerre qui impacte doublement l’élevage avec la hausse des carburants et des céréales. Pour l’alimentation animale, la nouvelle hausse s’additionne à celle enregistrée depuis 1 an. L’accroissement cumulé est d’environ 30 % et le coût à la tonne franchit les 600 € en bio. Les exploitations porcines, avicoles, fromagères et laitières sont les plus touchées ; les charges alimentaires représentent une part importante de leurs dépenses. La situation est particulièrement inquiétante pour les éleveurs qui n’exploitent pas en plus un atelier allaitant. L’absence ou la modestie des aides directes est un facteur de fragilité. Le gouvernement a annoncé un programme de « résilience » pour 400 M d’€. Les arbitrages sont en cours et pèseront lourds.

Pour la filière viande, l’inquiétude est centrée sur l’aval : la hausse du coût de l’alimentation animale pourrait conduire les éleveurs a réorienté leurs produits vers le « maigre » et réduire l’approvisionnement des filières de qualité locales.

La campagne PAC approche, elle démarrera le 1er avril pour se terminer le 16 mai. La Chambre d’agriculture conduit actuellement avec la DDTM une série de 4 réunions d’information. 2022 est la dernière année de transition avant l’application de la réforme 2022-2027. Elle permettra de tester les nouveaux dispositifs de contrôle par satellites. Le comité de pilotage PAC sera réuni en présence des responsables professionnels, le 5 avril.

Comme tous les ans, la commission départementale sur les concessions de pâturage se réunira le 25 mars. Elle statue sur les concessions en domanial.