Vous êtes ici : Accueil > Actualités > Entretien des sols - Quelles approches pour la prochaine campagne d'entretien des sols à base d'herbicides ?

Entretien des sols - Quelles approches pour la prochaine campagne d'entretien des sols à base d'herbicides ?

Accéder aux flux rss de notre siteImprimer la page

L’entretien des sols est en profonde mutation dans tous nos vignobles pour des raisons multiples. Les restrictions sur l’utilisation des herbicides sont nombreuses, liées aux aspects réglementaires (doses et surfaces limitées par Ha, mélange produits, ZNT pour la protection des eaux, stades d’application) et techniques (phénomènes de résistances, spectres d’efficacité et complémentarités des substances actives, rémanence des produits, nombre et époque des passages, absence de projections sur la vigne).

 

Le choix de cette pratique,  implique de plus en plus de contraintes pour des résultats qui sont limités le plus souvent (salissement important en cours de campagne) et pour un coût élevé au vu des résultats obtenus.

Pour toutes ces raisons, prioriser l’entretien des sols par le travail du sol total ou partiel ou autres méthodes alternatives, quand la mise en œuvre est possible, reste l’objectif à cours terme.

Dans tous les cas, et en particulier en vignoble non mécanisable, l’inventaire des adventices présentes en cours de saison dans la parcelle, permettra d’adapter et de raisonner les interventions à réaliser. Il faudra privilégier la ou les spécialités commerciales (substances actives) ayant une efficacité sur les plantes dominantes à maîtriser et l’époque de leur positionnement.

Quelques essais ont montré l’intérêt de l’association de différentes substances actives au travers de spécialités commerciales afin de contrôler les Erigérons, Bidens, Morelle… sur 1 ou 2 ou 3 passages à des périodes décalées. La stratégie en une seule application en sortie d’hiver ne fonctionne plus que sur quelques situations très limitées où il n’y a pas d’inversion de flore et d’apparition d’adventices dominantes et colonisantes.

L’alternance des substances actives d’une année sur l’autre n’est plus suffisante. C’est la problématique à la parcelle avec sa flore dominante identifiée qui orientera le choix de la stratégie avec la ou les spécialités adaptées à appliquer. Ces spécialités ont toutes leurs points forts et leurs impasses.

Tableau des stratégies et des hebicides en application sous le rang en 2020

 

Plantule d'érigeron

Quelques règles pour de meilleurs résultats

1 - Ne pas désherber trop tôt (janvier-février)  car la rémanence des produits de pré¬levées ne permettra pas de contrôler les levées d’herbes en mai (surtout si pluies à cette période).
2 - La pluie après application est nécessaire au positionnement des prélevées.
3 - Appliquer les prélevées sur sol nu (absence de flore couvrante, végétaux). Pour optimiser l’efficacité du prélevée, le post-levée sera positionné 1 mois avant le prélevé.
4 - Prévoir 2 passages en situation de salissement important (sortie d’hiver avec un post levée et printemps avec le prélevée adapté).
5 - Ne pas répéter  deux années consécutives les mêmes programmes.

De nouvelles stratégies sont en cours d’expérimentation

Elles ont pour objectifs de combiner le travail du sol et l’application d’herbicides d’origine naturelle ou conventionnel afin de réduire les IFT et d’améliorer le résultat. Deux possibilités se définissent :

  • Un passage avec travail mécanique sous le rang, fin de printemps début d’été. Cette intervention complétera la destruction des mauvaises herbes non contrôlées suite au positionnement  du prélevée en février/mars. Ce travail du sol superficiel sera réalisé avec des outils type rasettes, lames bineuses, Ecocep, doigts Kress… en fonction du type de sol.
  • Un travail mécanique en sortie d’hiver/début printemps. Des essais réalisés dans le cadre du Columa vigne en 2019 et dans l’hypothèse de l’arrêt du Glyphosate, ont montré l’intérêt d’un positionnement d’herbicides de prélevée 2/3 semaines après le travail du sol sous le rang. Ces résultats restent à confirmer.

Herbicide de biocontrôle : l’acide pélargonique (acide nonanoïque) à 16L/ha peut freiner le développement des adventices à condition de respecter certaines règles de mise en œuvre, une concentration de bouillie à 8% appliquée par temps poussant sur plantules ou flores peu développées.

Gestion des résistances

Les pertes d’efficacité sur Ray grass et Erigérons sont liées à des résistances croisées aux inhibiteurs de l’ALS (Acétolactate synthase = enzyme) et au Glyphosate. Sont concernées les substances actives Flazasulfuron et Penoxsulame. Il faut donc s’orienter vers d’autres spécialités ayant une efficacité sur ces adventices, le temps nécessaire pour limiter leur évolution.

 

 

 


Les dernières actualités

Dans la continuité de la simplification administrative et à la demande de la profession viticole, le conseil spécialisé de FranceAgriMer (FAM) vient...

Sécheresse 2023 : la fin

Abricot : les prévisions de récolte Europech 2024

Démarrage de campagne sur les mêmes caractéristiques que 2023

L’évènement phare du territoire dédié à l’entrepreneuriat - Édition 2024

 

Indemnisation fondée sur la solidarité nationale pour les cultures non assurées. Pertes de récolte causées par la grêle du 12 septembre 2023. Après...

Indemnisation fondée sur la solidarité nationale pour les cultures non assurées. Pertes de récolte causées par la sécheresse du 1er janvier au 31...

Indemnisation fondée sur la solidarité nationale pour les cultures non assurées. Pertes de récolte causées par la grêle du 12 septembre 2023. Après...

Après avis favorable du Comité National de la Gestion des Risques en Agriculture du 15 novembre 2023, un arrêté ministériel du 28 novembre 2023...

Après avis favorable du Comité National de la Gestion des Risques en Agriculture du 15 novembre 2023, un arrêté ministériel du 28 novembre 2023...