EPI : De la tête aux pieds !

Les Équipements de Protection Individuelle (EPI) constituent le dernier rempart face aux potentiels impacts graves que peuvent avoir les produits phytosanitaires. Ils sont obligatoirement mis à disposition par l’employeur, entretenus et stockés en dehors du local phytosanitaire.

Chaque produit phytosanitaire est spécifique et comporte des risques différents pour votre santé. La lecture de l’étiquette et/ou de la Fiche de Données de Sécurité (FDS) vous permettra de connaître précisément les risques liés au produit et donc de porter les équipements les plus adaptés.

Les différents EPI existants

Chaque partie du corps peut recevoir des projections de produit phytosanitaire. Il convient donc de protéger l’ensemble du corps avec le matériel adéquat :

Gants

le contact avec la peau représente près de 70% des risques de contamination. Les mains sont les plus souvent exposées, mais aussi les bras, les jambes, le cou. En  nitrile, clairement identifiés par le sigle CE et les logos « risque chimique » (ci-dessous), ils peuvent être réutilisables ou jetables. Pour les réutilisables, favorisez ceux à longues manchettes si possible, pour éviter la pénétration des produits par la peau des mains et des avant-bras. Astuce : pour des travaux avec les mains en hauteur, mettez les manchettes SUR le vêtement ; pour des travaux avec les mains en bas, mettez les manchettes SOUS la combinaison. Préférez les gants en nitrile fins et jetables pour les manipulations demandant un minimum de précisions.

Corps

des efforts importants ont été réalisés ces dernières années pour rendre ces vêtements plus confortables et respirables, en bref, portables. Lescombinaisons de protection chimique, reconnaissable grâce au fameux logo « risque chimique » sont soit jetables de type TYVEK ou soit réutilisables en polyuréthane. Les tenues vestimentaires phyto de catégorie 1 (cotte de travail classique) et 2 procurent une protection chimique plus limitée et ne doivent être portées que lorsque le risque d’exposition est faible.Seule la catégorie 3 (tablier phytosanitaire par exemple) est prévue pour protéger les opérateurs lors des expositions directes aux produits chimiques. Plus protecteurs ils sont aussi moins respirant.

Pieds

ils sont souvent négligés. À semelle antidérapante et embout de sécurité, les bottes doivent être résistantes aux produits chimiques. Même si elles sont parfois difficiles à porter, les bottes restent le plus sûr moyen de protection des pieds. Le logo « risque chimique » est également présent pour vous aider dans votre choix.

Exemple de tableau de préconisation d’EPI sur chaque étiquette de produit phytosanitaire donné à titre indicatif. Attention, il ne tient pas compte de la protection respiratoire.

Logo "risque chimique"

Face

les risques respiratoires et oculaires peuvent être très importants dès l’entrée dans le local phytosanitaire s’il n’est pas correctement aéré et ventilé, au moment de l’ouverture du bidon ou du sac et au cours de l’application. Il existe plusieurs solutions :

• demi-masque jetable : il ne protège que le bas du visage et doit donc être associé avec des lunettes de protection. Pour une durée de vie et une hygiène optimale, entretenir votre masque en passant après chaque traitement un chiffon humide sur les parties plastiques internes et externes.
• Lunettes-masques de protection étanche : Pensez à protéger vos yeux ! La barrière de l’œil est particulièrement perméable.
• Masque panoramique : permet la protection de l’ensemble du visage.
• Masque complet à ventilation assistée : permet un confort maximum tout en protégeant les voies respiratoires, le visage et la tête.

Attention au choix de la cartouche filtrante : elle doit être à charbon actif de type A2P3 (A2 : pour la protection contre les gaz et les vapeurs organiques ; P3 : arrête au moins 99,9% des particules). Le marquage est marron et blanc.

L’hygiène corporelle réduit considérablement les risques de contamination. Pensez à vous laver les mains après la manipulation de produit et prenez une douche systématique le plus rapidement possible après chaque traitement.

Source : guide phytosanitaire, APCA, septembre 2021