Estimation perte sécheresse 2023 en maraîchage

Le maraîchage départemental

Au niveau du maraîchage il y a plusieurs situations :

• Les productions d’hiver mises en place à l’automne comme les salades en plein champ ou sous abri et le persil qui représentent 430 Ha,
• Les productions d’Hiver/printemps mises en place en été de l’année précédente pour des récoltes hiver/printemps comme l’artichaut et le céleri branche qui représentent 900 Ha,
• Les productions « longues » sous serres comme le concombre, la tomate, la fraise, le poivron et l’aubergine qui représentent 230 Ha,
• Les productions d’été mises en place au printemps comme la pomme de terre et les cucurbitacées (melons, pastèques, courges, courgettes) qui représentent 320 Ha.
   

 Et il faut tenir compte de l’incidence de la situation de sécheresse et de restriction sur :

• Les cultures qui vont être mises en place durant l’été : artichaut, cèleri branche
• Les cultures qui vont être mises en place durant l’automne : salade
   

Pour les récoltes 2023/2024.

Situation maraîchage Mai 2023

A ce jour il est bien évidemment trop tôt pour avoir une idée claire sur les pertes potentielles (récolte et fonds) en maraîchage sur le département des Pyrénées-Orientales.

• Pour les cultures d’hiver et hiver printemps, la production 2022/2023 et 2023 est récoltée ou devrait se terminer d’ici la fin mai,
• Pour les productions « longues » sous serres, les cultures sont en cours et vont s’étaler jusqu’à l’automne,
• Pour les productions d’été, les plantations sont réalisées ou sont imminentes (plants commandés, sol préparé…).

Chiffrage de la perte potentielle

Pertes de récolte :

Si on reste sur les niveaux de restrictions actuels
et de disponibilité en eau actuelle.

Le calcul est basé sur des coefficients de pertes de récolte par rapport au chiffre d’affaires théorique (sources barème calamités).

• Pour les cultures d’hiver (salades), si la situation est stable en fin d’été début d’automne les plantations se réaliseront et on ne prévoit pas de perte à priori pour ce type de production.

• Pour les cultures d’hiver/printemps, la production de céleri branche est terminée, et la production d’artichauts est en cours. La sécheresse et les restrictions hydriques ont amputé de 40% le potentiel de production soit une perte prévisible de 660 Ha x 18 000 x 40% = 4.75 millions d’euros.

• Pour les cultures longues sous serre, des restrictions plus sévères ne seront pas exigées et ces surfaces sont priorisées par les agriculteurs en matière d’irrigation et on ne prévoit donc pas de perte.

• Pour les cultures d’été, on prévoit une perte de 50% due aux restrictions hydriques et à la non plantation de certaines surfaces pour risque de non alimentation en eau.  La perte devrait se situer autour de 320 Ha x 17 000 € x 0.5 = 2.7 millions d’euros.

Avec tous ces paramètres, la perte de chiffre d’affaires théorique est de :

- 7.5 millions d’euros pour le maraîchage bord champ
soit 14.2 millions d’euros au stade expédition.

A condition de rester en alerte renforcée, sans plus de restrictions ce qui permet de planter presque normalement les surfaces artichauts, céleris puis salades en fin d’été/automne 2023.

Si les restrictions deviennent plus fortes
et/ou si la disponibilité en eau venait à se réduire à partir de début juin.

• Pour les cultures d’hiver (salades), les plantations prévues à l’automne 2023 ne se réaliseront pas, d’où un chiffre d’affaires perdu pour non production de 430 Ha x 25 000 = 10.7 millions d’euros.

• Pour les cultures d’hiver/printemps, la production de céleri branche est terminée, et la production d’artichauts est en cours. La sécheresse et les restrictions hydriques ont amputé de 40% le potentiel de production soit une perte prévisible de 660 Ha x 18 000 x 40% = 4.75 millions d’euros.

• La non plantation des artichauts et du céleri pour la campagne 2023/2024 représente une perte prévisible de 660 Ha x 18 000 x 0.4 + 660 x 18 000 = 16,6 millions d’euros pour l’artichaut et 230 Ha x 21 000 = 4.8 millions d’euros pour le cèleri branche.

• Pour les cultures longues sous serre, un arrêt des irrigations au 1^er mai c’est la perte de 80% de la production soit 230 Ha x 400 000 € x 80% = 73,6 millions d’euros de pertes de chiffre d’affaires.

• Pour les cultures d’été, on prévoit une perte de 100% due à l’interdiction d’irriguer et au non plantation de certaines surfaces pour risque de non alimentation en eau.  La perte devrait se situer autour de 320 Ha x 17 000 € = 5.4  millions d’euros.

Avec tous ces paramètres, la perte de chiffre d’affaires théorique est de :

- 116 millions d’euros pour le maraîchage bord champ
soit 221 millions d’euros au stade expédition.

Synthèse 

Si statu quo, en maraîchage.

Pertes de récolte 7.45 millions d’euros de CA bord champ
soit 14.2 millions de CA au stade expédition.

Si plus de possibilité d’arroser au 1^er juin (contrainte règlementaire et/ou climatique), en maraîchage.

Pertes de récolte 116 millions d’euros de CA bord champ
soit 221.5 millions de CA au stade expédition.