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Conjoncture juin 2023 : Arboriculture et Maraichage

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Marché pêche nectarine abricot, sècheresse en Catalogne et Aragon

Marché pêches/nectarines et abricot : une situation hétérogène

Depuis un petit mois, les premières récoltes d’abricots ont débuté et de même depuis une quinzaine de jours les premières pêches et nectarines.

En abricot, le début de campagne a été compliqué coté production avec du vent violent en Roussillon qui a fait chuter et abimé les premiers fruits et quelques jours plus tard des orages de grêle violents dans tous les bassins de production français : Gard, Provence, vallée du Rhône et Roussillon (Secteur Espira de l’Agly, secteur Thuir/Camélas…). De plus en Roussillon, la sècheresse et les restrictions d’irrigation ont pénalisé les calibres des variétés précoces avec une part plus importante que la normale de fruits de petits calibres qui ont dû être destinés à la transformation.

A l’étranger, les producteurs d’abricots n’ont pas non plus été épargnés avec des orages violents dans la région de Murcia, un des principaux bassins de production européens et des inondations catastrophiques en Emilie Romagne où le gel de printemps avait déjà causé des pertes.

Il en résulte des volumes légèrement inférieurs à la normale, une belle dynamique de commercialisation et des prix soutenus en début de saison mais depuis une semaine environ, les volumes d’apports ont augmenté et on assiste à des stockages et un tassement des prix. Espérons que les promotions mises en place avec la grande distribution française autour de 2.5 €/kg (prix de vente au consommateur) permettent de maintenir les niveaux de prix.

A noter les difficultés rencontrées sur le marché du Bio avec des prix départ qui se situent autour de 3€ et une demande atone qui oblige parfois de passer des lots sur le marché du conventionnel.

En pêches et nectarines, les volumes d’apports augmentent mais la demande n’est pas au rendez-vous et les stocks en frigo augmentent. La faute à la grande distribution française qui se fait tirer l’oreille pour basculer de la production espagnole à la production nationale, tant et si bien que l’AOP pêches et abricots de France qui regroupe 70 % de la production de pêches et de nectarines françaises a lancé il y a une dizaine de jours une lettre ouverte aux distributeurs française de fruits intitulée :

Mais le message semble avoir du mal à passer chez certaines enseignes et certains arboriculteurs ont eu recours ces derniers jours à des modes de communication plus traditionnels pour appuyer le message…

Même si les volumes européens et notamment espagnols sont nettement supérieurs à ceux de l’an dernier, ils sont inférieurs à la normale, les fruits sont de qualité et il n’y a pas de raison objective pour que la campagne 2023 ne se déroule pas correctement pour les producteurs français si tout le monde au sein de la filière tient ses engagements.

Sècheresse en Catalogne et Aragon : faible impact sur la production des pêches et de nectarines à ce jour

La Catalogne et l’Aragon ont connu la même météo que le Roussillon au cours des derniers mois avec une absence quasi-totale de précipitations cet automne et cet hiver ce qui a conduit à une situation compliquée au niveau de la disponibilité en eau et de l’irrigation des cultures.

Ce qu’il faut d’abord noter c’est que le piémont Pyrénéen Catalan et Aragonais est maillé de barrages réalisés pour la plupart dans les années 50 pour la production hydroélectrique et qui sont des barrages de stockage, qu’on vide en fonction des besoins (production hydro électrique, irrigation agricole) et non pas des barrages écréteurs de crue qu’on vide tous les ans comme c’est le cas du barrage de Vinça.

Quand les barrages sont pleins, on considère qu’ils stockent les besoins en eau de 2 ou 3 ans mais actuellement, suite aux sècheresses de 2022 et de 2023, ils sont en moyenne à 25% de leurs capacités

A ce jour des restrictions ont été mises en œuvre avec notamment le cas du canal d’Urgell qui irrigue une zone au nord-est de Lérida (Mollerussa, Bellpuig…) et qui a été purement et simplement coupé avec juste quelques lâchers pour « sauver les arbres ». Il s’agit d’une zone climatique plutôt « froide » avec principalement des cultures de fruits à pépins (pommes et poires) et des céréales mais aussi environ 1500 Ha de pêchers et de nectariniers dont une part importante de la récolte sera perdue.

La zone la plus importante de production de pêches et de nectarines en Catalogne et en Aragon, qui est la zone entre Alcarras et Fraga est-elle principalement alimentée par le canal d’Aragon et de Catalogne. Même si les prélèvements réalisés par les différentes communautés d’irrigants ont été réduits, ils pourraient suffire pour sauver les récoltes de fruits à noyaux, d’autant que la plupart des parcelles de maïs n’ont pas été semées et les parcelles de fourrages peu ou pas irriguées.

Contrairement à nos ASA, les prélèvements en eau superficielle ne sont pas mis directement en pression depuis le cours d’eau et distribués dans les réseaux. Ils passent par une retenue collinaire artificielle dans laquelle l’eau issue du canal est montée de plusieurs dizaines de mètres, parfois par de l’énergie photovoltaïque, puis distribuée par gravité au réseau. Ces retenues, dont la plupart des communautés d’irrigants sont équipés, maillent le territoire avec des capacités pouvant atteindre 1 millions de m3 (soit un dixième de Villeneuve de la Raho) comme c’est le cas à Almenar par exemple, et constituent un stock pouvant couvrir un mois des besoins des irrigants de ce réseau d’un millier d’Ha.

Découvrez également le bilan de campagne 2023 artichaut


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