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L'irrigation de la vigne dans les Pyrénées-Orientales : 3 projets collectifs en cours

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La Chambre d’agriculture accompagne le déroulement de ces projets d’avenir pour la viticulture du département. A ce jour, moins de 3% du vignoble départemental est irrigué.

 

 

Irriguer la vigne, comment ? et dans quel objectif ?

De plus en plus fréquemment les viticulteurs du département sont confrontés à une augmentation pénalisante de la contrainte hydrique sur certaines de leurs parcelles et se posent la question du recours à l’irrigation.

Un stress hydrique fort peut entrainer une diminution des rendements, des baisses de qualité par blocage de la maturation des baies voire dans les cas extrêmes une mortalité des souches. Ces fluctuations au niveau de la production peuvent, si elles se répètent trop souvent, toucher à l’équilibre économique de certaines exploitations.

    Vigne jeune de cépage Syrah impactée par le stress hydrique

 

L’objectif est la mise en œuvre d’une irrigation optimisée et pilotée, destinée à stabiliser la production et garantir la qualité des vins. L’irrigation est réalisée au goutte à goutte, à partir d’un réseau sous pression.

Système d'irrigation sur jeune plantation

 

L’irrigation est réglementée au niveau des appellations, concernant les périodes d’autorisation et les procédures de déclaration notamment. L’irrigation des parcelles destinées à la production de VDN reste à ce jour interdite.

Les projets de réseaux collectifs

L’eau sur le département fait l’objet d’une gestion économe et partagée. Son utilisation en agriculture est très réglementée.  La possibilité de créer un nouveau forage pour un usage agricole n’est autorisée que dans de rares conditions (de sols notamment, encore faut-il avoir la ressource disponible…).

Une solution est l’adhésion à un projet collectif d’extension ou de création de périmètre à partir d’un réseau puisant dans un canal. Le coût annuel pour le viticulteur est calculé de la façon suivante :

-    La redevance annuelle (appelée rôle dans le cas d’une ASA) à payer à la structure gestionnaire du réseau. Son montant est généralement composé d’une part liée à l’investissement de création du réseau, d’une part liée au provisionnement, des frais d’entretien et de fonctionnement du réseau et du coût de l’eau. Ce montant est variable en fonction des projets.

-    Le coût d’amortissement du matériel à la parcelle. Selon le matériel le cout varie de 1 500 à  2 500 €/ha. On rappelle qu’une aide de 800 € /ha est proposée dans le cadre du plan de restructuration du vignoble.

Les projets se déroulent simultanément sur deux plans :

- Au niveau de la ressource

Des travaux destinés à limiter les pertes en eau sur le canal existant sont réalisés par le gestionnaire. Une partie des économies d’eau produites est par la suite utilisée pour le projet. Il n’y a donc pas de prélèvements supplémentaires sur la ressource.

- Au niveau de l’aménagement du réseau

Des études de faisabilité concernant les aspects techniques, économiques, environnementaux, réglementaires sont menées avant la mise en œuvre des travaux.

Les projets sont éligibles à des aides publiques plafonnées à 80 % sur les parties étude et travaux.

Les projets en cours sur le département

Les projets doivent bénéficier d’une ressource en eau suffisante, sécurisée et accessible. La réalisation de ces projets assez coûteux est fastidieuse d’un point de vue réglementaire et administratif. Aussi, la surface concernée par ces projets reste aujourd’hui limitée. On dénombre trois projets en cours sur le département :

- Un projet de 180 ha porté par l’ASA du Canal de Rivesaltes concernant un parcellaire situé sur les communes de Baixas, Espira-de-l’Agly, Peyrestortes. Ce projet a bénéficié d’un accord de financement. La phase travaux a démarré.

- Un projet de 260 ha sur une partie de l’Ecoparc Catalan sur les communes de Pézilla-la-Rivière et Calce porté par Perpignan Méditerranée Métropole. Ce projet a bénéficié d’un accord de financement. La phase travaux a démarré. L’ASA du Canal de Pézilla-la-Rivière sera le gestionnaire du réseau.

- Un projet de 350 ha sur les Aspres viticoles porté par la Communauté de Communes des Aspres. Ce projet est en phase études de faisabilité.

 

 

 


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