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Conjoncture mai : Arboriculture

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Prévisions de récolte Européennes pêches et nectarines : une production historiquement faible en 2021

La campagne 2020 en pêches et nectarines avait été marquée par un déficit qui a touché les 4 principaux pays producteurs en Europe. On le dit souvent mais c’est particulièrement vrai cette année 2020 a été une année atypique.

D’abord avec la crise du COVID-19 qui a généré pas mal d’inquiétudes avant saison en matière de consommation, de risque d’inorganisation des flux commerciaux, mais aussi de recrutement des saisonniers et de gestion des chantiers de récolte et de conditionnement. Sur ce point les choses se sont relativement bien passées. Certes les contraintes sanitaires imposées aux arboriculteurs et aux stations de conditionnement en terme d’équipements individuels, d’organisation ont été difficiles à mettre en œuvre et coûteuses mais on ne déplore pas de situation de crise grave ni en terme de diffusion de la maladie ou d’organisation de la filière.

Ensuite du fait du déficit de production, déficit présent dans presque tous les bassins de production et tout particulièrement en Emilie Romagne et dans le Nord de l’Italie en général,  en France et dans le Nord de l’Espagne. Les conditions climatiques trop douces de l’hiver, le gel et les précipitations exceptionnelles du printemps et la grêle pendant l’été sont les multiples causes de ce déficit de charge que l’on retrouve presque partout.

Pourtant, malgré le déficit, le début de campagne pêche nectarine a été compliqué. Les mauvais conditions climatiques ont pénalisé la qualité et la tenue des fruits et ont refroidi les consommateurs européens d’où une demande timide et peu dynamique.

Paradoxalement, malgré un déficit global de production, l’avance de maturité de 10 à 15 jours a généré fin juin des apports plus importants que la normale et ce n’est que mi-juillet que les apports se sont normalisés et que l’été est véritablement arrivé, boostant à la fois la qualité des fruits et les envies de consommation de fruits d’été dans tous les pays européens.

Au bilan, des prix de vente corrects tout au long de la saison, avec même des petites flambées en fin de saison compte tenu de cette fin de production précoce mais des volumes inférieurs au potentiel et souvent insuffisants pour être compensés par les prix et permettre d’équilibrer les comptes.

Avec près de 2.3 millions de tonnes de pêches de pêches plates et de nectarines au niveau européen, 2020  s’est présentée avec une toute petite récolte. Il faut remonter à 2003 et à 1998 ou 1997 pour trouver des récoltes plus faibles, à peine supérieures à 2 millions de tonnes.

Les pavies ont elles aussi été touchées par ces accidents climatiques avec une récolte européenne de près de 750 000 tonnes contre 850 000 tonnes en 2019 par exemple.

Au total, toutes pêches et nectarines comprises, la production 2020 a tout juste dépassé les 3 millions de tonnes, là aussi comme en 2003, 1998 et à peine mieux qu’en 1997 où on avait seulement atteint 2.8 millions de tonnes

Cette année à nouveau, l’acteur principal de la campagne 2021, c’est le climat.

Après un hiver relativement normal, ce qui devenait rare ces dernières années, c’est le gel qui a été le principal protagoniste.

D’abord en janvier en Grèce avec des températures sibériennes, puis fin mars en Espagne et tout particulièrement en Catalogne et enfin début avril en France, en Italie et une fois de plus en Grèce avec une vague de froid globale, parfois sur plusieurs jours, qui a touché les petits fruits déjà formés avec une végétation souvent anticipée par la douceur exceptionnelle du mois de mars.

Avec un peu moins de 1.9 millions de tonnes de pêches, pêches plates et nectarines prévues, 2021 s’annonce comme la plus faible récolte des trente dernières années à l’échelle européenne et ce déficit n’a épargné aucun pays, aucun bassin de production.

La récolte 2021 est inférieure de 18 % à celle de l’année dernière qui était déjà une année remarquable pour son déficit de production et inférieure de 37% par rapport à la moyenne 2015/2019. Même chose pour les pavies avec une prévision de 544 000 tonnes soit 15% de moins qu’en 2020 et 14 % de moins que la moyenne 2015/2019. Si on cumule toutes les pêches et nectarines on arrive à 2.4 millions de tonnes ce qui fait de 2021 la plus faible récolte des 30 dernières années.

Avec 2021 et 2020 on a consécutivement parmi les 2 plus faibles récoltes de pêches et de nectarines de ces dernières décades.

A fin avril, les récoltes ont déjà débuté dans la région de Séville et de Murcia avec pour le moment un marché fluide et des prix élevés compte tenu des volumes limités mis en vente. La production va continuer de croitre dans le Sud de l’Espagne dans les prochains jours et la plupart des autres régions européennes vont enchainer à partir de début juin et mi-juin avec les variétés précoces.

 

 


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