Conjoncture septembre 2022 : Viticulture

La viticulture départementale fait office de bon élève au niveau national quant à son engagement dans les démarches bio et HVE.

En ce qui concerne, les chiffres de la viticulture biologique, les derniers chiffres de l’Agence Bio positionnent les Pyrénées-Orientales au 7ème rang (en surface) des départements viticoles, avec 6001ha de vignes en bio ou en conversion ?

Pour rappel, la surface du vignoble des Pyrénées-Orientales est de 24 945ha. Nous avons donc 24% de la surface viticole engagées en Agriculture Biologique ce qui nous positionne bien au-dessus de la moyenne nationale (20%). Ces surfaces sont cultivées par 393 exploitations sur les quelques 2300 exploitations viticoles du département.

La dynamique de conversion s’est intensifiée sur ces 5 dernières années :

L’augmentation des surfaces engagées en AB induit fort logiquement une augmentation des volumes commercialisables en AB. La filière de commercialisation doit s’adapter à ces volumes supplémentaires, ce qui n’est pas sans conséquence sur l’évolution des prix. Nous constatons une érosion progressive du différentiel de prix entre Bio et conventionnel. Par ailleurs, les difficultés économiques et la baisse de pouvoir d’achat ne favorisent pas la valorisation des produits bio à leur juste valeur.

Autre conséquence de l’augmentation de l’activité bio dans le département, ce sont les difficultés de main d’œuvre que rencontrent les producteurs, notamment sur les qualifications de tractoriste.

Sur le sujet de la certification Haute Valeur Environnementale, les statistiques à disposition sont moins riches :

Le département comporte 298 exploitations certifiées HVE niveau 3. Il s’agit majoritairement d’exploitations viticoles. Des évolutions réglementaires sur le cahier des charges HVE sont en cours, avec entrée en application du référentiel dès le 1er octobre 2022. A ce jour, nous ne connaissons pas précisément les évolutions du cahier des charges. Nous pouvons d’ores et déjà retenir la disparition de la voie B. Concernant la voie A, les craintes sont grandes vis-à-vis des niveaux d’IFT et des indicateurs de fertilisation azotée.

Si la certification HVE s’est intensifiée sur les 2 dernières années, l’entrée en application du nouveau référentiel devrait très largement limiter le nombre de nouveaux certifiés.