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Cépages résistants à la sècheresse testés dans le Roussillon

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Sur le site de la station expérimentale de Tresserre, la Chambre d’agriculture et le CIVR conduisent différents suivis en ce qui concerne le matériel végétal viticole. L’évaluation de nouveaux cépages dits résistants à la sècheresse estivale a démarré sur une parcelle plantée en 2014.

Quatre cépages blancs et cinq rouges sont suivis et comparés respectivement au Grenache blanc et au Grenache noir.

 

Le dispositif, les cépages

La parcelle est plantée selon le protocole VATE avec trois répétitions de 30 souches par cépage. Les deux cépages références sont intégrés au dispositif. La parcelle est conduite en cordon double de Royat exception faite de la Malvoisia di Sardegna conduite en guyot simple pour avoir une production à récolter. Densité de 4000 pieds par hectare (2.50m x 1.00m).

Dans le tableau ci-après nous détaillons les cépages suivis, leurs origines ainsi que leurs statuts administratifs (à la plantation et aujourd’hui).

Le millésime 2019

Ce millésime est sans doute la première campagne significative bien que cela corresponde à la troisième récolte vinifiée.

Comportement / sècheresse

Deux types de suivis sont réalisés pour définir le niveau de sensibilité des cépages au stress hydrique : des mesures « chambre à pression » et des notations d’apex. Sur cette campagne ces relevés ont été effectués à deux dates, à 8 jours d’intervalles sur le mois de juillet (stades phénologiques entre gros pois et fermeture selon les cépages).

Sur le graphique ci-dessous, nous pouvons constater que le niveau de stress est plus important le 19 juillet (valeur IAC plus élevée) pour trois des quatre cépages. L’Assyrtiko parait le moins sensible au stress, peu de variation d’une date à l’autre et valeurs inférieures au Grenache blanc notre référence. Malvoisie de Sardegna et Torrontes riojano se situent également en deçà du Grenache blanc mais avec un comportement similaire entre les deux dates.


Les relevés de chambre à pression laissent apparaitre moins de différences d’un cépage à l’autre mais confirment les mêmes tendances.

Pour les cépages rouges tous les cépages suivis sont proches du Grenache noir excepté le Zinfandel qui s’avère plus sensible (très net sur les notations d’apex, beaucoup moins marqué que les relevés de chambre à pression).

Récolte : époque maturité, rendement, fertilité, moûts 

2019 est le plus tardif des trois millésimes actuellement suivis. Le tableau ci-dessous récapitule les données de la récolte 2019 :

Vins : dégustations, analyses vins

Actuellement tous les vins ne sont pas finis, y compris les blancs. Les données analytiques ne sont donc pas encore disponibles. Les dégustations de ces vins par un jury d’experts auront lieu dans le courant du premier trimestre 2020.

Sur le millésime 2018 Assyrtiko et Torrontes riojano étaient ressortis devant le Grenache blanc. Côté rouge avaient été plus appréciés que le Grenache noir, l’Agiorgitiko et le Calabrèse.

Les perspectives

Avec seulement trois millésimes (2017 particulièrement précoce et vigne très jeune, 2018 impacté par le mildiou, 2019 plus homogène) il est délicat de faire ressortir un ou plusieurs cépages tant en blanc qu’en rouge. Globalement se sont des cépages moyennement productifs (entre 40 et 50hl/ha) excepté le Calabrèse et le Trépat qui se situent au-dessus des 60hl/ha, ils ne sont pas particulièrement précoces (les premiers cépages récoltés le sont entre fin août/début septembre et les derniers, première semaine d’octobre).

La poursuite de ces travaux est donc incontournable pour apporter au plus vite des éléments pour faire inscrire (ou pas) certains de ces cépages non encore inscrits en France, pour orienter les viticulteurs souhaitant planter ces cépages.

 


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