Conjoncture Mai : Maraichage et Arboriculture

Cerise : 2020 une campagne catastrophique

Le printemps 2020 sera sans doute un des plus pluvieux de ces 20 dernières années. Après un épisode de 3 jours consécutifs avec entre 200 et 250 mm le dernier week-end d’avril, la pluie n’a pas cessé de tomber à raison de quelques dizaines de mm tous les 2 ou 3 jours jusqu’au retour de la tramontane à la mi-mai.

Au début de cet épisode on était à quelques jours du début des premières Burlat. Toutes les variétés précoces ont éclaté, pourri sur place et les multiples traitements fongicides appliqués n’y ont rien fait, lessivés par la pluie du lendemain et impuissants face à un climat saturé d’humidité.

Mais les orages successifs de début mai ont également mis à mal les variétés de saison (Folfer, Belise, Biaglise…) qui à peine tournantes éclataient ou pourrissaient. Seules les variétés tardives (Régina, Sweetheart…), qui constituent le dernier tiers du calendrier de production mais moins de 10 % des surfaces ont été à ce jour épargnées, en espérant que le beau temps s’installe et permette au moins de rentrer ces récoltes.

Une tournée sur le terrain a été organisée par la Chambre d’agriculture le 19 Mai dernier avec la participation de la DDTM, de la FDSEA et des JA 66 pour constater les pertes, en vue d’une demande de classement en calamités agricoles pour perte de récolte.

Europech’ 2020 : prévisions de récolte pêche nectarine (malgré le Covid-19)

Même si le salon Medfel a dû être annulé pour cause de Covid-19, les prévisions de récolte Europech’ ont été réalisées et diffusées fin avril pour l’abricot et le 22 mai pour la pêche et la nectarine.

2020 s’annonce au niveau européen comme une des récoltes de pêches et de nectarines les plus faibles depuis de nombreuses années puisqu’il faut remonter à 2003, 1998 ou 1997 pour trouver des niveaux de production aussi bas. Avec 3,2 millions de tonnes, la récolte européenne se situe 17 % en dessous de la production 2019 et 17 % en dessous de la moyenne 2014/2018.

Tous les pays ont été touchés, manque de froid hivernal et pluies abondantes dans les bassins méridionaux, gel dans d’autres secteurs, c’est l’Italie qui paie la facture la plus élevée avec une baisse de près de 30 % de la production. Pour la France, pour les pêches et les nectarines (hors pavies), la baisse est estimée à 7% par rapport à 2019 et à 10 % par rapport à la moyenne quinquennale.

Pour accéder au détail des données, vous pouvez récupérer les prévisions de récolte Europech’ sur le site du Medfel : www.medfel.com